Peut-on construire les preuves
et les limites du vivant ?

 

Extrêmophile vivant à plus de 3000 m de profondeur

L’étude de controverse traitée ici se concentre sur une question que des scientifiques, des philosophes, mais aussi des écrivains et des artistes ont pu se poser : Quelles sont les limites de la vie ? Qu’est-ce qu’un être vivant ? Comment le prouve-t-on ?

C’est ce sujet, et les nombreuses polémiques qui l’accompagnent, que nous avons choisi de traiter. Cependant, face à l’étendue des questions et des points de vue qui l’entourent, nous avons choisi de le traiter principalement en lien avec l’exobiologie, c’est-à-dire en lien avec l’étude scientifique de la vie dans l’Univers et des conditions et processus ayant permis l’émergence du vivant sur notre planète.

Le problème vient de la définition même de la vie : on ne peut pas la définir objectivement. Les désaccords et les polémiques trouvent leur origine dans la difficulté, voire l’impossibilité d’accorder tous les acteurs humains de la controverse sur les critères à respecter pour être considéré comme vivant. Il est d'ailleurs paradoxal de constater que malgré notre propre appartenance au monde vivant, et malgré son omniprésence à la surface de notre globe, nous nous interrogeons encore aujourd'hui sur la meilleure définition à donner à la vie.

Sachant qu’il est difficile de définir ce qu’est la vie sur Terre, la tâche se complique davantage lorsque l’on passe à l’exobiologie. En effet, la vie terrestre est toujours prise pour référence, mais d’autres formes totalement inimaginables ici pourraient exister autre part dans l’Univers. Il faut arriver à s’extirper du référentiel dans lequel nous avons toujours été placés.

Et on peut répertorier un dernier obstacle pour répondre à la question initiale. Si une définition et des critères solides sur les êtres vivants émergeaient du débat, il faudrait alors pouvoir fournir des preuves d'existence de tels organismes. En effet, si une étude d’un organisme terrestre est relativement facile à réaliser (un échantillon est nécessaire pour pouvoir permettre une analyse en laboratoire) il est peu probable que l’exobiologie connaisse autant de facilités. Pour pouvoir produire des preuves de vie extra-terrestre, il faut analyser des signaux interstellaires interprétés en astrophysique ou astrochimie, représenter des morphologies inconnues, et faire enfin accepter ces résultats par la communauté scientifique.

C’est en ayant toutes ces problématiques à l’esprit que nous vous invitons à visiter notre site d’étude de controverse. La présentation que nous avons choisi d’adopter suit une évolution chronologique. En effet, les acteurs, les arguments et les épreuves n’ont pas toujours été les mêmes, qu’on se place à l’époque de Pasteur, au début du 20ème siècle ou aujourd’hui ; et pourtant la question se pose depuis bien longtemps.

Thermophile trouvé au niveau des dorsales océaniques

Vous pourrez donc voir évoluer la carte des acteurs au cours du temps, puisque certains apparaissent, disparaissent ou évoluent au cours de l’histoire et des découvertes scientifiques.

 

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--- Site réalisé dans le cadre du projet Controverses au sein de l'école Mines ParisTech ---