Introduction

Le syndrome de fatigue chronique toucherait 0,5 % de la population française. Pourtant, ce syndrome reste méconnu. Douleurs, sommeil mauvais, absence de récupération physique, les symptômes sont invalidants pour les patients. Les personnes atteintes de syndrome de fatigue chronique (SFC) se sont associées afin de mieux faire entendre leur voix.

Certains médecins sont convaincus de l’existence de ce syndrome, d’autres sont nettement plus sceptiques. Les recherches médicales n’ont pas abouti à des causes. Le diagnostic reste difficile.

Toutes ces questions sans réponses sont à l’origine d’une controverse opposant médecins sceptiques, médecins partisans et associations de patients. Leurs désaccords se retrouvent dans la question du vocabulaire : quel nom donner au SFC ? Est-ce une maladie ou un syndrome ? L’appellation participe-t-elle à l’incompréhension de la maladie ?

On peut étudier la controverse d’un point de vue strictement médical - quelles sont les causes du SFC, comment fait-on le diagnostic, existe-t-il un traitement ? – ou d’un point de vue sociologique – comment les associations de patients ont-elles  élevé leur statut de simple témoin à celui d’acteur influent d’une controverse scientifique ?

Nous avons choisi de nous concentrer sur la bataille des noms. Les mots utilisés par les acteurs sont révélateurs de leur position et de leur rôle, et ils réunissent ainsi le côté médical et le côté sociologique de la controverse.

Alors, le SFC, syndrome ou maladie ?

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