Au cours des quinze dernières années, le monde financier a assisté à l’essor des produits dérivés. Ces dérivés au fonctionnement parfois très complexe sont aujourd’hui pour certains d’entre eux largement pointé du doigt. Ces produits déjà décrits par le gourou de Wall Street qu’on ne présente plus : Warren Buffet comme des « armes financières de destruction massives » capables de porter préjudice au système financier ; se trouvent au cœur des questions soulevées par l’actuelle crise financière.
Un CDS est pourtant, comme nous allons le voir, d’un fonctionnement relativement simple. Il s’agit grossièrement d’une assurance prise par un créancier pour se prémunir du risque de défaut de payement de son débiteur. Comment à partir de là imaginer que ces produits peuvent être accusés de porter gravement atteinte à la stabilité financière et aux possibilités de financement des Etats.
Les CDS (Credit Default Swap) sont de ces produits dérivés. Ces dérivés dits de crédit sont accusés d’avoir plongé des Etats comme la Grèce dans la spirale infernale dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui remettant ainsi en cause leur utilisation. Il est rare que de tels produits fassent parler d’eux jusque dans la presse généraliste dans laquelle se déchirent banquiers et économistes. De plus leur apparente complexité ne fait qu’amplifier la crainte qu’ils inspirent et donc la controverse dans laquelle ils se trouvent pris.
Comme nous allons également le voir, ces produits peuvent se faire le support d’une spéculation qui, dans le contexte médiatique actuel ne joue pas en leur faveur et contribue largement à la controverse dont ils sont le sujet.