Qu’est-ce qu’un HUB ?

De la même manière que l’on est parfois obligé de changer de train, on est souvent amené à changer d’avion pour les vols moyen et long courrier, et parfois même pour les court-courrier. A quoi cela est-il dû ?

Les compagnies aériennes, qui doivent pouvoir emmener monsieur X d’un point A à un point B, peuvent choisir deux options : soit la ligne directe (avec ou sans escale), soit une ou plusieurs correspondances.

En terme de remplissage des avions, la seconde solution est avantageuse, et permet donc aux compagnies de rentabiliser leurs vols. Un exemple pour mieux comprendre : Un voyageur veut aller de Bordeaux aux Etats-Unis. Plusieurs choix s’offrent à lui, mais en aucun cas il ne peut traverser l’atlantique au départ de bordeaux. Suivant qu’il choisit Air France, British Airways, Sabena où Lufthansa, il s’envolera d’abord vers les hubs de Paris, Londres, Bruxelles, ou Frankfort, puis rejoindra un hub aux Etats-Unis, d’où il pourra rejoindre sa destination finale.

Les compagnies, prenons Air France pour simplifier, adaptent leurs correspondances en fonction. Plusieurs vols Air France en provenance de la province atterrissent quasiment en même temps à Paris CDG. Et un peu plus d’une heure plus tard, un ou plusieurs gros porteurs décolleront pour l’Amérique, avec la certitude d’avoir un nombre satisfaisant de passagers en cabine. Les coûts d’acheminement des passagers au hub (1h environ) sont donc largement compensés (7h de traversée de l’atlantique avec un taux de remplissage élevé). Le coût de déplacement est donc inférieur pour le consommateur qui profite aussi de fréquences plus élevées de dessertes sur des lignes régulières, même indirectes.

L’inter modalité entre le TGV et l’avion est aussi en plein essor, pour favoriser le pré ou post acheminement vers les hubs. Ainsi, on estimait en 1999 le nombre de passagers pré-acheminés par ce mode, sur le site de Roissy Charles-de-Gaulle, à environ 2,1 % du trafic aérien total de l’aéroport. Air France a par exemple reporté son trafic Roissy-Bruxelles sur le Thalys avec une possibilité d’enregistrement à Bruxelles.

Seulement, où faut-il implanter ces hubs ? Les compagnies aériennes le font dans les principales villes, car c’est le plus rentable. Air France, qui a implanté son hub à Roissy, contribue fortement au développement du trafic dans le bassin parisien. Un développement des aéroports régionaux soulagerait la partie du trafic de Roissy qui correspond à l’activité de hub et qui ne concerne pas les franciliens.

 

Voici ce que dit Air France à propos de son hub de Roissy-CDG2:

« Cette plate-forme aéroportuaire permet de "drainer" via Paris les trafics en correspondance moyen-courrier / long-courrier. Les vols sont organisés en 6 plages de rendez-vous, chacune constituée d'une vague d'arrivées et d'une vague de départs. Roissy-CDG2 est aujourd'hui le plus performant des aéroports européens car il offre le plus grand nombre de possibilités d'interconnexions dans une plage horaire de deux heures. »

Hub de Roissy CDG 2