QU ' EST-CE QUE L'EFFET DE SERRE?





L'effet de serre caractérise le fait que l'atmosphère terrestre se comporte comme une serre, qui, comme chacun
le sait, laisse bien passer le rayonnement solaire incident (essentiellement composé de rayonnement visible) et
mal le rayonnement réémis par l'intérieur de la serre, qui comporte une large part d'infrarouges. Cette différence
de transparence au rayonnement confine ainsi une partie des infrarouges à l'intérieur de la serre (ou de
l'atmosphère) ; l'énergie du rayonnement retenu prisonnier conduisant finalement à une augmentation de
température de l'intérieur (de la serre ou de l'atmosphère).

L'effet de serre de l'atmosphère est dû pour l'essentiel à certains de ses composants minoritaires, naturels et
présents de longue date, que sont la vapeur d'eau et en deuxième lieu le gaz carbonique . Sans effet de serre, la
température moyenne de la surface terrestre serait de l'ordre d'une trentaine de degrés en dessous des
températures actuelles (vers -15°C plutôt que vers +15 °C), rendant notre planète tout à fait inhospitalière pour
les bipèdes que nous sommes.

Le danger qui est désigné par le terme "effet de serre" correspond donc à un abus de langage, et nous
emploierons pour la suite de cet article le terme de "réchauffement climatique", qui désigne mieux non pas le
phénomène lui-même, parfaitement naturel et essentiel à notre existence, mais le déplacement du point
d'équilibre, qui lui recèle des dangers potentiels.

Notre planète reçoit, en moyenne, 342 W/m2 de rayonnement incident du soleil (Il s'agit d'une double moyenne,
temporelle (sur l'année) et géographique (sur la surface de la planète), de l'énergie reçue par un m2 de surface
au sommet de l'atmosphère).

Un petit tiers seulement est directement réémis vers l'espace dans le spectre du visible, par les diverses
couches de l'atmosphère et la surface de la terre (qui se trouve être surtout.de l'eau !). Le reste, soit deux gros
tiers, est absorbé par les divers composants de notre planète (sol, océans, atmosphère), transformé en chaleur,
puis finalement réémis vers l'espace sous forme d'infrarouges.