Les cancers de la thyroïde

 

Qu'est-ce que la glande thyroïde?

Quels sont les symptômes de cancer de la thyroïde et comment est-il détecté?

Comment traite-t-on un cancer de la thyroïde?

Quelles sont les causes du cancer de la thyroïde?

 

 

Qu'est-ce que la glande thyroïde?

 

La glande thyroïde fabrique les hormones thyroïdiennes qui permettent de réguler la pression sanguine, le fréquence cardiaque et la température du corps. Les hormones thyroïdiennes sont aussi indispensables pour assurer la croissance et le développement des enfants. La glande thyroïde utilise l'iode, un élément minéral qui se trouve dans l'alimentation, pour fabriquer les hormones thyroïdiennes.    

 

Quels sont les symptômes de cancer de la thyroïde et comment est-il détecté?

 

Le symptôme le plus fréquent est le nodule qui peut être senti ou palpé au niveau du cou. Les autres symptômes sont rares, en particulier, la douleur est rarement présente au début de la maladie. Le médecin peut détecter un cancer de la thyroïde en palpant le cou et sentir un nodule ou des ganglions cervicaux. Une écographie permet aussi de détecter et de confirmer la présence d'un nodule au niveau de la thyroïde. Tous les nodules ne sont pas cancéreux: il s'agit le plus souvent de kystes ou de tumeurs bénignes.

 

Comment traite-t-on un cancer de la thyroïde?

 

La chirurgie constitue la base majeure du traitement. Elle est habituellement suivie d'un traitement complémentaire par de l'iode 131 à forte dose qui permet d'éliminer les cellules cancéreuses qui ne l'auraient pas été par la chirurgie et d'éviter que se produisent des métastases. La plupart des cas de cancer de la thyroïde ont un excellent pronostic lorsqu'ils ont été correctement traités. Cependant, les patients doivent ensuite suivre un traitement pour remplacer les hormones thyroïdiennes et être suivis sur le plan médical pendant de nombreuses années.

 

Quelles sont les causes du cancer de la thyroïde?

 

Une étude internationale a été publiée dans la revue "Cancer, Cause & Control" en 1999 sur les facteurs favorisant le risque de cancer de la thyroïde. Elle réunit les données recueillies dans les 14 études épidémiologiques: 4 aux Etats-Unis, 8 en Europe et 2 en Asie. Les résultats montrent que les antécédents de nodules bénins de la thyroïde constituent des facteurs de risques importants pour la survenue ultérieure d'un cancer de la thyroïde. Par exemple, ce risque est multiplié par 6 et par 38 respectivement chez les femmes et les hommes ayant un antécédent de goitre; il est multiplié par 30 chez les femmes ayant un antécédent de nodule bénin de la thyroïde.

Par ailleurs, l'exposition, durant l'enfance, à des rayonnements ionisants constitue aussi un facteur de risque bien établi de ce cancer. Dans les années 50, de nombreux enfants ont été traités par des rayons X pour des infections des amygdales, du thymus ou pour des infections parasitaires du cuir chevelu. Ils ont subi, durant ces traitements, une irradiation de la thyroïde: les études épidémiologiques ont montré que le risque de développer plus tard un cancer de la thyroïde était augmenté pour des doses de rayons X à la thyroïde de l'ordre de 100 mGy. A des doses inférieures, une augmentation du risque n'a pas été observée mais ne peut pas être exclue.

Des études ont aussi été menées pour évaluer le risque de cancer lors d'expositions, dans l'enfance, à l'iode 131. Elles ont porté sur des enfants exposés aux retombées des tests atmosphériques d'armes nucléaires réalisés aux Etats-Unis dans les années 50, par exemple dans le Nevada, ou encore sur des enfants soignés avec de l'iode 131. Ces études n'ont, pour le moment, pas permis de conclure à l'existence ou l'absence d'une augmentation de risque de cancer thyroïdien chez ces enfants. Une étude épidémiologique a été réalisée chez ces enfants qui résidaient près du site nucléaire américain de Hanford.  Ils ont reçu des doses à la thyroïde de l'ordre de 190 mGy à la suite de contaminations internes par de l'iode radioactif. Cette étude n'a pas mis en évidence d'augmentation significative du risque.

 

 

REMARQUE:

Les études en cours dans les pays les plus contaminés par l'iode 131 à la suite de l'accident de Tchernobyl (Biélorussie, Russie, Ukraine) sont donc très importantes. Elles devraient notamment permettre de mieux comprendre l'importante augmentation de la fréquence du cancer de la thyroïde constatée dans ces pays.

 

PAGE PRECEDENTE                   PAGE ACCUEIL