Depuis les années 70, le trafic routier est en progression importante. Cette hausse concerne autant le fret routier (poids lourds) que la mobilité des personnes. Lyon est à la réunion de grandes routes commerciales régionales, nationales et européennes. Cette position a permis un important développement de Lyon en tant que métropole. Aujourd’hui, le fait que tout le trafic de transit empruntant le sillon Saône – Rhône traverse l’agglomération Lyonnaise provoque une congestion et des nuisances importantes. Les problèmes se concentrent notamment sur le tunnel sous Fourvière, et sur la rocade est.
Le gouvernement a affiché sa volonté de report progressif des trafics sur le rail, et sur les itinéraires alternatifs : A75 (en cours de finalisation), axe Grenoble -Sisteron…
Ces différents reports ne concernent qu’une
partie du trafic, dont une part importante emprunterait toujours l’axe
Saône – Rhône.
Un projet de contournement autoroutier de Lyon est à l’étude
depuis de nombreuses années. Plusieurs itinéraires ont été
étudiés, notamment un tracé passant à l’est
de Lyon, et un tracé « Grand Ouest », beaucoup plus long
que le projet auquel ont abouti les études et concertations passées.
De nombreux éléments entrent en compte dans l’étude
du dossier. Les contraintes topographiques bien évidemment, les localités
traversées, les riverains, l’impact du tracé sur les activités
déjà implantées (agriculture…), l’attractivité
du tracé pour le trafic, l’impact de l’infrastructure sur
l’activité économique et l’urbanisation, l’environnement,
les nuisances engendrées…
Le contournement ouest de Lyon n’est pas une problématique isolée.
Le projet s’inscrit dans le schéma général de l’aménagement
du territoire. Ainsi, les projets du COL, du TOP (tronçon ouest du
périphérique), de l’A89, de l’A45, du contournement
ferroviaire (pour ne citer qu’eux) sont fortement imbriqués,
d’où la multiplicité des acteurs. Les positions de ces
acteurs ne peuvent être comprises qu’en ayant en tête les
interactions entre ces différents projets.
