Le concept de "thérapeutique" est très présent
et profondément ancré dans la théorie homéopathique.
Par thérapeutique, on entend en fait la relation patient-malade, certes,
mais également la manière dont les médicaments sont precrits
et absorbés.
Une véritable precription homéopathique prend ainsi au minimum
une heure, pendant laquelle le praticien va questionner son patient sur ses habitudes
de vie, son caractère, ses préférences gustatives... afin
de trouver le remède qui lui est le plus approprié.
Pour un homéopathe, les procédures de tests cliniques des médicaments
allopathiques ne sont donc pas transposables aux médicaments homéopathiques.
Faire absorber à 5000 patients des granules homéopathiques de type
a pour évaluer son efficacité sur une maladie b devient une absurdité,
puisque en fonction des habitudes de vie du patient, de son tempérament...,
des remèdes différents doivent être employés pour
soigner la même maladie b.
Une telle condition est donc incompatible avec les idées de tests en
double-aveugles par exemple.
Ce point est l'un des noeud de désaccords entre homéopathes et allopathes, et empêche la mise au point rapide de protocoles expérimentaux reconnus par les 2 parties.
Cependant, cette idée de l'importance de l'aspect thérapeutique
du problème (et qui est considéréeuniquement comme une
action psychologique, c'est à dire comme un effet placebo supplémentaire
par les allopathes) soulève le paradoxe suivant :
En 1999, le "Groupe Homéopathie", groupe d'experts mandatés par la Commission Européenne et composé à la fois de scientifiques, de médecins allopathes et de médecins homéopathes, s'était mis d'accord sur un protocole expérimental commun, pour lever définitivement la question de l'efficacité de l'homéopathie. Cependant à l'heure d'aujourd'hui, ce dernier n'a toujours pas été appliqué.
On peut alors s'interroger sur la volonté réelle de résoudre ce problème (voir nos conclusions).