LE VOILE EN ISLAM
Le foulard est couramment confondu avec le terme « voile ». En effet, ce dernier substantif renvoie à la notion de voile corporel, au sens de « tout objet censé voiler (~ cacher) tout le corps ». L’Islam prête pour but au foulard de cacher les parties ‘provocantes’ du corps féminin, à savoir la partie supérieure du buste, le cou et la chevelure tout en laissant à l’air libre le visage, partie la plus représentative de la personne selon la conception musulmane.
Le port du foulard a été prescrit* par l’Islam à l’époque du prophète Mohammed (ou Mahomet), suite à un événement particulier : une femme musulmane était venue se plaindre en larme auprès du prophète pour s’être fait violer par un juif à Médine ( en terre musulmane). L’accusé, comparaissant devant- le prophète, se justifie par l’argument suivant : il n’a pas reconnu en cette femme une musulmane car aucun signe ne la distinguait des autres femmes.
Le verset 59 de la sourate 33 (sourate « les coalisés ») du Coran a donc été révélé* à cette occasion afin que les femmes musulmanes se distinguent et ne soient pas offensées : « Ô prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs voiles sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
Par ailleurs un autre verset du Coran mentionne la pudeur féminine préservée entre autre par le « voile » : « Et dis aux croyantes de baisser leur regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leur atours que ce qui en paraît , et qu’elles rabattent sur elles leur voile sur leur poitrine ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’a leur maris, ou à leurs pères, ou aux père de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leur maris, ou à leur frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. » (verset 31 de la sourate 24, sourate « la lumière » (an-nour))
Explication du verset précédent pris d’un ouvrage de référence en explication du Coran et des hadiths (dires du prophète), « l’Explication du Coran des Jalalain » (jalalain=2 Jalals, --Jalal étant un prénom arabe-, Jalal Eddine Al Mahalli et Jalal Eddin Al Sayyoutti, oulémas parmi les oulémas de l’Explication du Livre) :
« montrer leurs atours que ce qui en paraît » : par cette phrase il faut comprendre que les femmes doivent laisser à l’air libre le visage, et les mains.
« et qu’elles rabattent sur elles leur voile sur leur poitrine » : par cette phrase, il faut entendre que les femmes doivent cacher l’autre partie de la tête (hors visage) c’est à dire couvrir leur cheveux, ainsi que le cou, la nuque, et la partie supérieure de la poitrine.
« et qu’elles ne montrent leurs atours […] parties cachées des femmes. » : C’est l’énumération des personnes auxquelles la femme peut ne pas cacher les parties citées ci dessus, excepté bien sur la partie qui est entre le nombril et les jambes, que seul le mari a le droit de voir.