Poseurs de moyens de protection
Poids démographique : faible
Type d'institution : personnes liées à des associations, DIREN, LIFE
Liens avec les autres acteurs : travail avec les éleveurs et bergers - en rapport avec le programme européen LIFE loup
Poids médiatique : quasi-nul
Opinion :Les moyens de protection des troupeaux sont les principaux moyens d'actions des acteurs souhaitant une cohabitation du loup et de l'homme sur un même territoire. Les personnes responsables du développement et de la pose des moyens de protection sont donc un maillon essentiel dans cette controverse.
Dans la grande majorité des cas, leur opinion est claire : les moyens de protection sont efficaces s'ils sont posés et utilisés correctement, chacun en liaison avec les autres. Une protection efficace peut permettre une cohabitation non pas pacifique, mais acceptable, entre les bergers et leurs troupeaux et les populations de loups.Mais un moyen de protection unique n'est jamais suffisant : c’est toujours une combinaison de moyens de protection qui s’avère la plus efficace.
Ainsi MM. Cyprien ZAIRE et Gilbert GUILLET, Coordinateurs en Chien Patou dans les Pyrénées centrales [lien vers actes colloque], ont précisé lors du colloque sur la Cohabitation hommes/grands prédateurs en France que le chien Patou est un moyen de protection efficace contre les attaques de prédateurs, mais lui seul n'est pas la panacée : c'est en association avec les autres moyens de protection (utilisation – si possible - de clôtures la nuit, meilleure surveillance du troupeau) que pourra exister une réelle protection des troupeaux contre les prédateurs.
Pourtant, c'est loin d'être le cas : travaillant principalement dans les Pyrénées centrales (au sein de l'Association pour la cohabitation pastorale et la DIREN Midi-Pyrénées), ils ont tout de même précisé hors discussion qu'une majorité des troupeaux était parfois laissée sans surveillance, ce qui, naturellement, augmente fortement le risque d'attaque de prédateurs. Il semblerait de plus que les Alpes du Sud soient les plus touchées par ce manque de surveillance des troupeaux ("pire que les Pyrénées"), mais que les Alpes du Nord soient plus en avance sur ce problème.En outre M. Robert WOJCIECHOWSKI, spécialiste en Clôtures et dans ses applications à l'environnement, précise qu'il arrive que les moyens de protection de type clôtures soient mal appliqués. Les dispositifs sont alors livrés aux éleveurs mais il ne leur est pas forcément fourni d'aide à la mise en place des clôtures. En conséquence, les moyens de protection ne sont pas efficaces, ce qui met en danger le troupeau du berger ou de l'éleveur concerné, et discrédite également l'utilisation de ces moyens de protection, pourtant efficaces lorsqu'ils sont utilisés de la manière optimale.
Ainsi, pour tous les poseurs de moyens de protection contre les attaques de loups, une cohabitation avec le loup est possible en France, à condition que les moyens financiers et surtout les moyens d'actions soient donnés à l'ensemble des acteurs.