Caractéristiques géologiques de la région

 

 

Les régions traversées par les deux tracés sont principalement constituées de formations calcaires, d’anhydrite, d’argiles et de marnes. Les caractères géotechniques de ces terrains sédimentaires dépendent de leur nature et de leur état d’altération.

 

Les calcaires, roches carbonatées, présentent en général de très bonnes qualités géotechniques. Il est facile de prendre appui sur ces formations pour édifier des piles de viaduc et d’y creuser des tunnels. Cependant il faut prendre garde à la présence éventuelle de failles. Ces terrains calcaires correspondent généralement à des reliefs marqués (falaises, pentes fortes) en contrebas desquels se situent bien souvent des zones d’éboulis.

 

Les argiles et les “terres noires” (marnes)(voir photo ci-contre) sont des roches tendres et sensibles à l’eau. Ce sont des matériaux très difficiles à mettre en oeuvre en terrassement (déblais, remblais) sans traitement particulier. En effet, elles doivent être compactées avec un taux précis d’humidité. D’autre part la très grande plasticité de ces matériaux, en particulier des argiles dites litées ou varvées, est très souvent responsable de glissements de terrains. Cela pose des problèmes pour la fondation des piles de viaduc. Pour les tunnels, le percement dans de tels terrains géologiques est aisé. En revanche, si les terres sont fortement imbibées d’eau, il faut les drainer tout au long de la vie de l’ouvrage. De plus il est nécessaire de stabiliser les têtes du tunnel en construisant par exemple des murs de soutènement.

 

L’anhydrite est du sulfate de calcium qui, en présence d’eau, gonfle pour donner du gypse, lui-même se dissolvant et provoquant ainsi la formation de cavités naturelles. Ces problèmes de gonflement et de présence de vides éventuels sont cruciaux pour le percement des tunnels.