Viaducs
Une des possibilités techniques pour franchir un obstacle,
comme une vallée, est de construire un viaduc. C’est un ouvrage d’art souvent
utilisé pour franchir les thalwegs (voir article
géologie). En ce qui concerne l’A51, la plupart des viaducs devrait être facile à réaliser. Cependant, si il est décidé
de passer par le tracé ouest, les viaducs de l’Ebron et de la Souloise (voir carte ci-contre) poseront davantage de
problèmes car les terrains y sont instables.
Le projet de construction d’un viaduc commence par une
reconnaissance géologique et géotechnique du terrain. Ces études sont
indispensables afin de savoir où positionner les piliers du viaduc. Si l’on se
situe sur des roches dures, comme le calcaire, il n’y a aucun problème car
elles peuvent servir d’assise stable. Cependant, si les roches sont instables,
(cas par exemple des argiles varvées présents au
niveau de l’Ebron) l’installation des fondations des piles du viaduc s’avère
bien plus difficile (voir article géologie). On
peut cependant y remédier en utilisant la technique dite des piles flottantes.
Une fois que les fondations sont achevées, on procède à
l’édification des piles (voir photo ci contre). Après cette étape, il n’y a
plus qu’à installer le tablier. L’une des techniques employées consiste à
assembler le tablier sur la terre ferme, puis ensuite à le pousser dans le
vide. C’est la technique dite « du pont poussé ». Notons que cette
technique n’est envisageable que si le viaduc est rectiligne, ou bien a un rayon de courbure constant. L’idée générale consiste à
réduire au maximum la force exercée par le poids du pont sur ces terrains pour
ne pas aggraver leur instabilité.
Après cette étape, il ne reste plus qu’à aménager la
chaussée, poser des barrières anti-bruit et anti-vent, et exécuter les
dernières finitions de rigueur.
Notons qu’à l’inverse des grands tunnels, les grands
viaducs ont un impact fort dans le paysage. En effet, il leur est souvent
reproché de couper la vallée en deux. De ce fait, d'importants efforts sont réalisés pour intégrer au mieux le viaduc dans
le paysage. Ainsi peut-on accentuer le rayon de courbure d’un viaduc afin que
celui-ci suive au mieux la forme de la vallée.