L'approche économique | ||
La question de l’installation d’un dispositif limiteur sur les automobiles en France a de toute évidence une dimension économique. En effet, le secteur automobile emploie plus de 12 % de la population active en France. Installer un limiteur de série sur les automobiles en France impliquerait donc un bouleversement profond de l’économie du pays. Les constructeurs automobiles en France auraient 2 options : ne réaliser que des voitures avec un système limiteur, ou créer une nouvelle ligne de montage qui fabriquerait des voitures non bridées et destinées à être vendues à l’étranger. Dans le premier cas, il est à craindre une baisse des ventes des automobiles françaises dans les pays étranger, et un moindre attrait pour les actions des constructeurs français. Dans le second cas, les constructeurs sur le sol français devront procéder à un bouleversement vraisemblablement très coûteux de leurs lignes de montages.
Les achats de « grosses voitures françaises » risque de baisser, car il sera inutile d’avoir une voiture surpuissante si elle est bridée à 130 km/h. On devrait avoir un transfert de ces ventes vers des voitures meilleurs marché et, si une politique à long terme est adoptée, vers des « grosses voitures » étrangères.
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Quelle serait la portée d’une loi unilatérale de la France dans la conjecture européenne ? D’une part, les Français pourraient importer des voitures « non bridées » d’ailleurs en Europe. Ainsi, les utilisateurs ne voulant pas d’un tel dispositif pourraient contourner la loi. Il semble de toute façon clair qu’une telle loi n’aurait des effets qu’à long terme : Si l’on installe des limiteurs sur les voitures neuves uniquement, il faudra attendre le renouvellement complet des automobiles en France avant de voir résultats de cette mesure. Une alternative proposée par la ligue contre la violence routière est l’installation obligatoire de ce système lors de la visite du contrôle technique, par exemple. En dehors du prix que les utilisateurs vont devoir payer se pose la question des contrôles qui vont devoir être mis en place pour vérifier le respect de cette mesure.
Même les constructeurs étrangers installés sur le sol français vont devoir se plier à la nouvelle réglementation.