Couche géologique

L’exploitation

 

L’exploitation est la branche la plus visible de l’industrie pétrolière en amont (c’est-à-dire avant le raffinage), avec les infrastructures les plus impressionnantes. Ci-dessus la plate-forme de la compagnie Exxon sur le champ de Ringhome en Mer du Nord.

 Le principe fondamental de l’extraction du pétrole est simple : c’est la différence entre la pression régnant dans le réservoir et la pression atmosphérique qui permet au pétrole de remonter à la surface. Il faut donc creuser des puits jusqu’à la roche-réservoir grâce aux données collectées durant la période d’exploration. Rappelons que la roche-réservoir n’a rien à voir avec le sens commun du mot « réservoir » : ce n’est pas une cuve. Cette roche-réservoir ressemble plus à une éponge dans laquelle pétrole et roche sont intimement liés.

Tous les champs ne bénéficient pas des mêmes caractéristiques : prenons l’exemple de deux champs, Ghawar en Arabie Saoudite et Duri en Indonésie.

Ghawar est le champ pétrolier le plus vaste, il produit à lui seul aujourd’hui 6% du pétrole mondial. Son principal niveau est à environ 2 000 m de profondeur (d’où une pression initiale de 220 bars ou 22 Mpa correspondant à la pression hydrostatique). Il est composé de différentes roches-réservoirs de carbonate en communication, avec des caractéristiques variables. Le pétrole de ce champ est peu visqueux et peu dense, ce qui lui permet de remonter à la surface naturellement.

Au contraire, le réservoir du champ Duri en Indonésie est proche de la surface ( 150 m). Il est plus facilement accessible mais ses valeurs de température et de pression sont plus faibles ( 40°C et 0,7 MPa). Le pétrole est resté suffisamment longtemps pour avoir été dégradé. Ses fractions peu denses et peu visqueuses ont disparu. Ce champ ne produit pas naturellement, il nécessite d’être stimulé.

 

Suite de la visite : les méthodes de stimulation d’un champ