Les régions pétrolifères
Nous avons vu dans la couche géologique de cette controverse qu’une région pétrolifère existe à condition que l’histoire de la zone soit favorable. Cela nécessite un extraordinaire concours de circonstances qui explique que les régions pétrolifères soit réparties de manière très inégale sur l’ensemble du globe.
En fait près de la moitié des réserves de pétrole conventionnel et de gaz de la planète sont concentrées dans une seule région : le bassin arabo-persique.
Le Moyen-Orient
C’est le plus grand bassin pétrolier du monde. Certaines parties de ce système sont relativement peu exploitées comme l’Irak. Les gisements de cette région en exploitation sont des gisements de grandes tailles exploités depuis de nombreuses années : il s’agit donc de champs matures. En 2005, c’est le champ de Ghawar qui a produit le plus de pétrole au monde. Il a été découvert en 1948. Entre 1948 et 2000, 60 à 65% de la production d’Arabie Saoudite provenait de Ghawar. Ce champ est le plus grand champ pétrolier du monde et s’étend sur 278 km de long. La production journalière est depuis dix ans de 5 millions de barils par jour alors que la production mondiale journalière de 2005 était de 81 millions de barils. (BP statistical review de 2006).
Il est évidemment difficile de déterminer l’étendue réelle des réserves car les chiffres officiels sont souvent opaques. C’est sur cette région que tout le monde compte pour répondre à la demande mondiale dans les années a venir. L’Arabie Saoudite est le premier pays producteur mondial. La compagnie nationale Saudi Aramco est bien loin devant Exxon/Mobil, première compagnie privée.
L’Afrique
Le potentiel de l’Afrique est globalement encore sous-exploité. C’est la partie du monde qui peut-être à cause d’un retard global, connaît le plus de succès d’exploration. De plus, le continent a augmenté de plus de 30% sa production de 1999 à 2004.
L’Europe
Les ressources de l’Europe sont globalement concentrées en mer du Nord. Les champs de la mer du Nord ont été ouverts dans les années 1960. La plupart des acteurs s’accordent pour dire que le pic pétrolier de cette région a déjà été atteint. Cette région a apporté le gros de la production non OPEP dans les années 1980-1990. Il est amusant de remarquer que les réserves d’hydrocarbures en Europe auront été épuisées plus vite que celles de n’importe quelle autre partie du monde à ce jour.
L’Amérique
Le Mexique, les Etats-Unis et le Canada exploitent activement leurs ressources. Les Etats-Unis contrairement au Mexique et au Canada sont incapables de s’auto-suffire énergétiquement. Le Canada se lance dans l’exploitation de pétrole non conventionnel comme les huiles lourdes de l’Alberta en Athabasca. Le pétrole est la ressource la plus importante du Mexique.
L’Amérique du Sud possède quelques réserves mais la production totale de cette région ne représente environ que 5% de la production mondiale. On peut noter que ces régions sont au cœur de l’actualité car elles sont riches en pétrole non conventionnel. C’est le cas du Venezuela dont la ceinture de l’Orénoque pourrait contenir l'équivalent de 1200 milliards de barils de pétrole extra-lourd. Si on considère qu’au moins 240 milliards de barils sont récupérables, le Venezuela pourrait jouer un rôle très important en tant que producteur.
En effet, les 240 milliards sont à comparer aux stocks de l’Arabie Saoudite en 2004 qui atteignent 267,5 milliards de barils selon les données du BP Statistical Review.
L’Asie centrale et la Russie
Le pétrole a joué un rôle important dans l'histoire soviétique. Le pays possède par ailleurs les plus grandes réserves de gaz naturel au monde.
La production russe s'était effondrée à la chute de l’URSS. En 1999, elle a rebondi de manière spectaculaire. Cette hausse de la production s'appuie sur la modernisation des techniques d'exploitation, car on note qu’il y a peu de nouveaux gisements. Il est difficile de dire si elle sera durable. La production de gaz n'a par contre presque pas augmenté.
Retour |