La Croix Rouge est présente dans 183 pays et regroupe 97 millions d’hommes et de femmes. Aujourd’hui, il s'agit de la plus importante organisation humanitaire du monde.
Les différents niveaux de la Croix-Rouge et leurs implications
Tout en haut, il y a le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il comprend le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Fédération internationale (FICR), et les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, par exemple la Croix-Rouge française
Les trois niveaux se sont impliqués, principalement dans le dépistage et la distribution de médicaments contre le cancer de la thyroïde (lien vers Conséquences sur la santé). En effet, depuis 2000, notre société nationale (la Croix Rouge Française) aide la Croix Rouge Biélorusse en faveur des enfants victimes du cancer de la thyroïde.
La Croix Rouge insiste beaucoup sur l'unification de toutes ses composantes autour de mêmes Principes fondamentaux : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité et par l'usage d'emblèmes communs. Les valeurs d'impartialité et d'indépendance sont importantes dans cette controverse.
Une attitude de dédramatisation face aux maladies radio-induites
La Croix Rouge reste très neutre, voire floue, sur les maladies radio-induites. Elle s'appuie sur l'ONU et l'OMS. Depuis 1990, elle participe à un programme d'assistance humanitaire. Elle agit principalement contre les cancers de la thyroïde en distribuant beaucoup de tablettes de Lévothyroxine.
Concernant justement les maladies radio-induites, la Croix Rouge penche aussi vers une attitude de dédramatisation. Elle concède l'existence de doutes sur l'évolution de la santé des habitants des zones contaminées, mais accorde beaucoup d'importance aux phénomènes d'arrièration et aux dépressions. Elle conclut sur le fait que, même si d'autres maladies – comme les cancers du sein, des reins, de l'appareil digestif et des affections diverses sur le système nerveux – montent en charge, elles restent mal évaluées, et donc qu'aucun lien ne peut être tiré, puisque trop peu d'études sont réalisées.
On peut citer Pierre Kremer : « Personne ne sait, pourtant, ce qui arrivera à ces enfants qui croquent leur pomme fraîchement cueillie et jouent dans l'herbe irradiée de Gomel. ». Les valeurs de neutralité et d'impartialité de la Croix Rouge ne l'empêchent-elles pas, comme quand elle n'a rien dit pour Auschwitz, de taire des résultats scientifiques sur les conséquences de l'ingestion d'aliments contaminés ?
Elle semble favorable au retour progressif des 135 000 personnes déplacées à partir de 1986, retour envisagé par l'ONU et la Biélorussie, en précisant qu'il faut aussi tenir compte de la pauvreté du pays, pour lequel « les conséquences de Tchernobyl absorbent près de 20 % du budget de l'Etat tandis qu'au moins une personne sur trois vit sous le seuil de pauvreté. ». Il est clair que le relèvement économique est une priorité très importante pour l'amélioration des conditions de vie des habitants.
Pourtant elle précise qu'encore un quart du pays est contaminé, soit 1 Biélorusse sur 5. Elle insiste sur les 500 000 enfants qui vivent, pour la plupart, dans les régions de Gomel, de Moguilev et de Brest proches de la frontière ukrainienne.
Enfin elle invite à comprendre l'accident et ses conséquences grâce aux rapports de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).
La première conséquence sur la santé est l'augmentation du risque de cancer de la thyroïde, c'est pourquoi la Croix-Rouge concentre son action en une campagne de dépistage de cette maladie. Elle associe quand même d'autres maladies à la radioactivité.
Selon la Croix-Rouge, les principales affections liées à la radioactivité ambiante sont les désordres du système immunitaire, l’arriération mentale, les dépressions, les troubles de la vision, les maladies pulmonaires, les leucémies, les tumeurs cérébrales, ainsi que des maladies encore mal évaluées : les cancers du sein, des reins, de l'appareil digestif et des affections diverses sur le système nerveux.