Selon le rapport Worldwide
Production and Export of Cluster Munitions (2005)
de Human Right Watch,
85 sociétés auraient été
impliquées dans la production de sous-munitions et 59
d’entre elles seraient encore actives. Cela
représente 34 pays qui ont produit
210 différentes catégories de systèmes
à sous-munitions.10 pays de l’Union
Européenne font partie de ces Etats, dont la France.
Grâce aux exportations, on
dénombre environ 70 Etats
possesseurs d’armes à sous-munitions selon les
sources et 25 d’entre eux sont
clients des Etats-Unis, le plus gros exportateur mondial devant la
Russie.
La plupart des rapports des ONG et des organisations
rattachées à l’ONU soulignent la
difficulté pour obtenir des informations
exactes sur les productions d’armes à
sous-munitions et notamment celles qui
ont été produites dans le passé et
restent en stock mais qui ne sont plus
produites. Pour certains pays, cette difficulté vient bien
sûr d’une volonté de
confidentialité et pour d’autres cela peut venir
d’une différenciation des
catégories d’armes trop floue pour distinguer les
armes à sous-munitions des
autres.
Les industriels indiquent quels systèmes
ils vendent, ce qui
permet de connaître les types d’armes
exportés, cependant ils ne fournissent
pas l’identité de leurs Etats clients ni les
quantités vendues. Il existe
cependant des informations fournies par les Etats eux-mêmes
sur les types de
munitions qu'ils possèdent.
Parmi les plus grosses sociétés
impliquées dans la
production d’armes à sous-munitions, on peut citer
18 d’entre elles identifiées
comme cotées en bourse par la banque belge KBC qui a
retiré ses investissements
de ces sociétés pour ce motif :
Aerostar, Alliant Techsystems, Aselsan,
BAE systems, EADS, Finmeccania, GenCorp, General Dynamics, Honeywell
International,
L-3 Communications, Lockheed Martin, Magellan Aerospace, Northrop
Grumman,
Poongsan, Raytheon, Rheinmetall, Thales.
Les situations évoluent rapidement ces
dernières années et il est difficile de savoir
quels pays ont arrêté leur production.
Ainsi, dans le rapport Survey of Cluster Munition
Policy and Practice
de HRW de février 2007, certaines
sociétés françaises sont
identifiées comme
producteurs actuels, cependant un rapport du Sénat de
décembre 2006 indique que
la production française est « en pratique
arrêtée ».