La France et les BASM
 
La France est un pays producteur de BASM. En étroite collaboration avec les industries de l'armement implantées sur son sol, elle contrôle les quantités et les types d'armes produites. Les ministères concernés par ces politiques sont le ministère de la Défense et le ministère des Affaires Etrangères, en particulier en cas de conflits ou d'aide de la France à l'étranger.
 
En 2006-2007, sous le gouvernement de Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, s'est déclarée en faveur d'une amélioration de la fiabilité des BASM et non de leur interdiction. Cette position, tenue par un certain nombre de pays producteurs, est vivement contestée par les ONG. Ces dernières remettent en cause la validité des tests menés sur les armes. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait défendu l'idée de Michèle Alliot-Marie.
 
Cependant, la campagne présidentielle a relancé la donne. Certains candidats ont été interpellés par Handicap International(HI) en hiver dernier. A cette occasion,  tous les candidats interpellés dont Ségolène Royal et François Bayrou se sont déclarés en faveur de l'interdiction et Nicolas Sarkozy est revenu sur sa position. (cf lettre)
 
Dans le même temps, certains parlementaires manifestent leur soutien à la cause défendue par Handicap International, représentante du combat en France. Des propositions de loi ont déjà été rédigées mais n'ont jamais été à l'ordre du jour à l'Assemblée Nationale. Les prochaines élections législatives peuvent relancer les débats.
 
Il y a quelques semaines était nommé le nouveau gouvernement de François Fillon. HI se rejouit de la nomination de ministres déjà engagés à ses côtés, parmi lesquels Valérie Pécresse. (cf interview)
 
 
La France n'a pas utilisé de BASM au Kosovo et en Afganistan, contrairement à certains  de
ses alliés, en partie pour soigner son image sur la scène internationale auprès des ONG et de l'opinion publique. Cependant, jusqu'à présent, elle se réservait le droit de les utiliser. Engagée dans les négociations d'Oslo et de Lima, elle pourrait en 2008 faire partie des premiers signataires du traité d'interdiction comme elle l'avait été pour les mines en 1997 à Ottawa.