Code couleur :
- La France
- L’Union Européenne
- Les Etats-Unis
- Le reste du monde et la communauté internationale
En jaune : ce qui concerne plus spécifiquement la controverse sur le périmètre de sécurité et la culture en champ
En gras souligné : les décision s importantes qui orientent la polémique sur les OGM
DATE |
ACTEURS |
||||
LES INDUSTRIELS |
LA RECHERCHE |
LES INSTITUTIONS |
LES GROUPEMENTS DE PARTICULIERS ET LES AGRICULTEURS |
LA PRESSE ET L’OPINION PUBLIQUE |
|
1974 – 1980 Phase 1 : Les scientifiques américains
découvrent les OGM. Ils veulent restreindre l’implication du public et du gouvernement dans
leurs affaires. Les NIH contrôlent
exclusivement leurs expériences |
|||||
1974 |
|
Découverte de
l’OGM végétal par plasmide (1) |
|
|
|
1975 |
|
Conférence
d’Asilomar : les scientifiques se mettent d’accord sur plusieurs
principes de sécurité d’expériences en laboratoire ( 2) |
|
|
|
1976 |
|
|
Le
NIH proscrit la dissémination dans l’environnement des OGM. |
|
|
1978 |
|
|
Le congrès
place les expériences en génétique sous le contrôle des NIH et des agences
fédérales existantes (FDA, USDA,
EPA). Or, les membres des NIH sont liés à des entreprises ou à des
universités. |
|
|
Juin 1980 |
|
|
Les restrictions concernant les expériences génétiques
sur les plantes sont levées par le NIH |
|
|
1980 – 1986 Phase 2 : Aux Etats-Unis, l’OGM peut
faire l’objet d’un brevet. Les essais en plein champ commencent. Les aliments
issus des plantes transgéniques
subiront un examen allégé. |
|||||
1980 |
|
|
La Cour Suprême
indique que les produits vivants du génie génétique sont brevetables
(arrêt Chakrabarty) (4) |
|
|
1982 |
D’après l’OCDE, une évaluation des conséquences
écologiques devrait précéder les développements à grande échelle de la
biotechnologie(5) |
|
Les NIH autorisent les essais en plein champ |
|
|
1983 |
18 janvier 1983 : Monsanto, Chilton et Van
Montagu annoncent la réalisation d’une construction génétique végétale |
S. Lindow veut pulvériser en champ une bactérie modifiée (antigel)
sur ¼ ha de pommes de terre. Le RAC est
d’accord. Son voisin
lance une campagne pour empêcher cette dissémination. (6) |
Congrès sur la dissémination dans
l’environnement des « organismes génétiquement altérés ». Al Gore
souligne que le RAC ne comporte aucun scientifique compétent en écologie. |
14/9/1983 :
J. Rifkin lance une action en justice contre les NIH. Sa plainte relève que le comité n’a pas étudié l’impact sur
l’environnement avant de donner son aval à S . Lindow. Le projet d’expérience est suspendu. |
|
26 juin 1986 |
|
|
L’administration
Reagan élabore un ensemble de règles sous le nom de Coordinated Framework for régulation of Biotechnology Policy. Elles coordonnent
l’implication des différentes agences fédérales concernées et posent le principe
d’équivalence en substance. ( 7) |
|
|
1983-1989 |
|
La course
aux brevets est lancée. les
chercheurs rejoignent les grandes firmes industrielles. Ils testent en champ
l’insertion de nouveaux gènes sur diverses plantes pour améliorer le
rendement des cultures. (8) 30 mai 1986 : premier essai en
champ d’une plante (tabac) transgénique 1989 :
découverte de l’OGM par bombardement de particules d’ADN |
|
|
|
1986 – 1990 Phase 3 :
Premiers essais en Europe. Première
législation européenne |
|||||
1987 |
|
|
Wolf-Michael Catenhusen, Président d’une commission
d’enquête au Parlement européen, recommande un moratoire de cinq ans sur
les essais en champs. |
|
|
1987 |
|
|
A
Bruxelles : opposition virulente entre la DGXI ( direction générale de l’environnement de la commission européenne ) et de la DGXII (direction générale de la recherche). La DGXII veut
lancer un programme européen de
biotechnologies. la DGXI obtient la coprésidence, avec la DG
industrie, du BRIC (Biotechnology Regulation Interservices Committee) qui
prépare la directive sur les OGM et leur dissémination. De ce fait, la DGXI
environnement devient chef de file du dossier OGM, la DG industrie
étant peu intéressée à ce sujet. (9) |
|
|
4 novembre 1986 |
|
|
Création par la
France d’une commission de contrôle : la C.G.B.placée sous la tutelle
des ministères de l’agriculture et de l’environnement (10) |
|
|
1987 |
|
Premiers essais en champ en France (11) |
|
|
|
Mars 1987 |
|
L’Inra crée en
Octobre une commission interne Génie génétique et environnement dirigée par Guy Paillotin. Monsanto signe
un accord de développement de plantes transgéniques avec l’Inra que Paillotin
rompra en 1994. |
Benedikt
Haerlin, député vert allemand européen, contacté par M.Blanc, organise une conférence de Presse à
Bruxelles sur les dangers de l’expérience de Dijon |
Les Amis de la
Terre organisent un colloque sur les OGM en présence de A Deshayes et M.
Blanc |
L’article de
Marcel Blanc, journaliste scientifique à La
Recherche, est censuré sous la pression de l’INRA Néanmoins,
l’annonce fait choc et pour la première fois en France les OGM occupent les
grands titres des journaux dont Libération |
1989 |
L’ambassadeur
des Etats-Unis publie une déclaration où il s’inquiète des créations de
barrières au marché international. Les entreprises OGM se regroupent au sein
du SAGB (14) |
Seize prix
Nobel européens écrivent pour critiquer les amendements déposés par les
députés européens. En France,
F.Jacob et J. Dausset écrivent au Président de la république .(13) |
Réglementation
en préparation au parlement européen. Face au lobbying, le moratoire de 5 ans
est repoussé en mai. |
Destruction de champs OGM par des groupuscules anti-OGM (12) |
|
Juin 1991 |
|
|
|
En Suisse, un groupe local
de Greeenpeace occupe un centre de recherche de CibaGeigy |
|
1990 – 1993 Phase 4 : Application de la directive
90/220 dans les différents Etats de l’Union Européenne. La polémique s’engage
en Europe |
|||||
Avril 1990 |
|
|
Au parlement européen, la directive 90/220 est
adoptée : obligation de faire une évaluation du risque avant qu’il y ait
le moindre dommage créé (principe de précaution) |
|
|
30 janvier 1990 |
La SAGB publie
un rapport alarmiste : « la
compétitivité européenne en biotechnologie décline ». L’enjeu est en
fait d’obtenir que la
transposition du texte européen dans les différents pays soit la plus souple
possible (15) |
|
Le député D. Chevallier : « la France, deuxième producteur mondial de
semences se doit de faire des essais en plein champ » |
Les opposants
aux OGM de différents pays s’organisent (16) |
|
1990 |
|
|
En Belgique, les experts sont exigeants sur le
protocole de dissémination des OGM et de son suivi. |
|
|
1990 |
|
|
En Angleterre, l’ACRE,
l’organisme équivalent de la C.G.B. en France, insiste sur les
interactions de la plante et de l’environnement. |
|
|
1992 |
|
Henry Damercy et Pierre Henri Gouyon : « la
fréquence des échanges de gènes entre certaines plantes sauvages et cultivées
est appréciable » |
Au parlement
français, le débat porte sur le degré d’information du public, les nouvelles
installations fabriquant des OGM et la dissémination de ceux-ci |
|
|
1992 |
Pression des
industriels contre la procédure d’enquête publique |
Quatre prix
Nobel et plusieurs chercheurs en biologie moléculaire demandent que la
procédure d’enquête publique soit retirée du projet. |
D. Chevallier,
propose d’étendre aux installations OGM la procédure d’une enquête publique.
La proposition est votée le 25 mai . |
En Alsace,
Greepeace manifeste le 26 mai contre l’expérimentation d’un maïs de
Ciba-Geigy sur une station de l’Inra à Colmart, dénonçant l’absence
d’information au public. |
Axel Khan
s’insurge contre la procédure d’
enquête publique dans un article
du Monde : « aucun accident ou incident n’est à imputer dans le
développement de cette discipline depuis plus de dix ans ». |
Juin 1992 |
|
|
Le sénat
supprime l’amendement : il n’y aura pas d’enquête publique sur les
biotechnologies. |
|
|
1993 |
|
|
En Norvège, le
parlement vote une loi imposant des
contrôles stricts sur la technique génétique et l’importation OGM non
socialement justifiables. L’autorisation de tester une pomme de terre résistante à un herbicide
est refusée. Tous les aliments avec OGM doivent être étiquetés |
|
Une étude sur
l’opinion européenne montre qu’à propos des biotechnologies les personnes
interrogées font plus confiance aux organisations environnementales (63%) ou
aux associations de consommateurs (55%) qu’aux universités et institutions de
recherche (39%), aux pouvoirs publics ou à l’industrie(6%) (17) |
1994 |
|
Colloque de
Monterey : les scientifiques se montrent réservés: « les essais en champs ont produit
des données insuffisantes sur les risques transgéniques » |
-En GB,
création de la conférence des citoyens : groupe de citoyens initiés en
quelques jours à la biotechnologie qui discutent avec les experts. -Au Danemark, le Parlement décide que
tous les aliments contenant des OGM devront être étiquetés. -La Suède adopte une loi très restrictive
sur les technologies génétiques. |
|
|
1987 – 1994 Phase 5 :
Les pays du Sud s’éveillent aux dangers des OGM |
|||||
1987 |
|
|
|
Organisation à Bogève
(Haute Savoie) d’un atelier international sur « l’impact
socio-économique des nouvelles biotechnologies sur la santé et l’agriculture
du tiers monde ». Les participants s’opposent à la monopolisation
de la technologie par des intérêts privés, demandent qu’on parte des besoins
de la société, et promeuvent l’agriculture durable. |
|
1992 |
|
|
« Sommet de la
Terre » à Rio de Janeiro. L’objectif est l’élaboration d’une convention
sur la biodiversité. La négociation se focalise sur les questions de
propriété des ressources génétiques (20) L’article 19-3 recommande d’établir un protocole de
manipulation des OGM (21) |
|
|
1994 |
|
|
|
A Penang, une conférence
réunit les principaux activistes anti-OGM. Pour Vandana Shiva, « il
s’est produit là, une fertilisation croisée entre activistes et scientifiques
qui a donné au mouvement de la synergie et de la force ». (19) |
|
1996 –
1998 Phase 6 : Le maïs Bt
est un succès aux USA . L’Europe
se méfie des OGM. |
|||||
1996 |
Les
industriels cultivent et commercialisent avec succès des OGM résistants aux
insecticides. (22) La surface
cultivée en plantes transgéniques passe de 11 millions d’hectares en 1997, 28
en 1998, 40 en 1999 dont la moitié en soja OGM. |
|
L’EPA donne
son autorisation à la vente des OGM Bt, qui comportent un gène de résistance à l’ampicilline, un
antibiotique utilisé en thérapie humaine. |
|
|
1996 |
|
|
En Angleterre, l’Advisory Committe on
Novel Foods and Processes publie son
rapport annuel : « Aucun
organisme contenant des gènes conférant une résistance à des antibiotiques
utilisés en thérapie humaine ne devrait être disséminé dans la chaîne
alimentaire » |
|
|
3 avril 1996 |
|
|
La commission européenne autorise le soja
transgénique en même temps qu’elle s’oppose à l’étiquetage des OGM |
|
|
1996 |
|
|
La CGB donne un avis favorable à
l’importation de maïs Bt au ministère
de l’agriculture qui le transmet à la commission européenne |
En France, les OGM sont perçus par les
agriculteurs comme une nouvelle étape, une solution au problème de
productivisme |
|
28 mai 1996 |
|
Pierre Henri Gouyon, directeur de recherche à Orsay, spécialiste
de diffusion des gènes dans la nature, et Gilles Eric Séralini, professeur à
l’université de Caen, signent la pétition sur l’appel au moratoire |
|
-Ecoropa lance un appel au moratoire
sur les OGM lors d’une conférence de presse au museum national d’histoire
naturelle. (24) La conférence suscite peu d’échos, mais
montre qu’il existe une fissure au sein de la communauté scientifique. Des
études publiées dans Nature
montrent que le colza transgénique peut se croiser avec d’autres espèces et
diffuser ses gènes dans la nature. |
Après la plantation sans autorisation de
pommes de terre transgéniques par la société autrichienne Agrana, l’opinion
publique autrichienne est opposée aux OGM |
Juin 1996 |
|
|
Discussion au conseil des ministres de
l’environnement au sujet de l’importation du maïs Bt. Le Conseil ne peut
pas statuer |
-Greenpeace Allemagne réalise deux actions par jour pendant
quatre mois pour stopper les bateaux en mer et retarder leur
débarquement de soja transgénique qui
vient d’Amérique. -Greenpeace cosigne en Suisse une étude
sur les conséquences des OGM sur les pays en voie de développement |
|
14noembre 1996 |
|
|
Les pays européens soulèvent le problème de l’étiquetage des
OGM (25) |
|
|
Février 1997 |
|
|
Alors qu’au conseil des ministres de juin
la majorité des membres étaient contre la commercialisation du maïs Bt de
Ciba-Geigy, la Commission Européenne publie un Arrêté d’autorisation. |
|
|
12 février 1997 |
|
|
Corinne
Lepage intervient auprès de
J.Chirac pour ne pas signer l’autorisation de mise en culture du maïs Bt (26) |
L’association générale des producteurs de
maïs (AGPM) soutient totalement les OGM |
|
4 mars 1997 |
|
Une étude révèle l’émergence et la
multiplication de nouvelles résistances bactériennes aux antibiotiques |
Le
Parlement européen vote un moratoire sur la culture mais non l’importation du
maïs transgénique (27) |
En Allemagne, Greenpeace lance le boycott
des produits transgéniques dans les supermarchés |
|
Juin 1997 |
Philippe Gay de Novartis répond à la
confédération paysanne : « on ne peut pas analyser l’effet sur la santé des
pesticides du maïs transgénique
: il n’y a pas assez de bénéfice. » |
|
D.Voynet (gouvernement Jospin) autorise la
culture du maïs Bt et interdit celle
du colza transgénique. Le
maïs à la différence du colza ne
risque pas en France de se croiser avec les plantes sauvages.
(28) |
La FNSEA (fédération nationale des
syndicats d’exploitants agricoles) est favorable aux nouvelles semences. La confédération paysanne s’oppose aux OGM
à la suite du colloque avec P. Gay |
En
Autriche, organisation d’une pétition populaire : plus de 1200
000 citoyens demandent l’interdiction des aliments transgéniques, de
dissémination des OGM et des brevetages des gènes |
Février 1998 |
|
|
Un arrêté autorise la vente et la culture
des graines de maïs Bt de Novartis. La
France compte 1,8 million d’hectares de maïs cultivé. L’Europe suit la décision de la France.
Le maïs ouvre la voie aux autres plantes OGM. |
|
|
03 février 1998 |
|
|
|
Procès de trois syndicalistes : Riesel, J. Bové et F. Roux pour avoir
saccagé un entrepôt de semences de Novartis. Ils sont condamnés à huit mois de prison. L’épisode bloque la commercialisation du
maïs |
En France, l’opinion publique n’adopte pas
le maïs transgénique |
Juin 1998 |
Campagne publicitaire inefficace de Monsanto,
Rhône-Poulenc, Novartis, Hoescht sur les OGM. |
|
Comme en Angleterre, à l’initiative
du gouvernement, organisation d’une
Conférence des citoyens : 7 hommes et 7 femmes interrogent des experts. Les débats sont présidés par le député
socialiste Jean Yves Le Déaut. Les citoyens rendent un avis mesuré :
acceptation des OGM sous réserve du respect de certaines recommandations (31) |
En Suisse, une pétition d’interdiction des OGM réunit 100 000 signataires. Chercheurs
et industriels manifestent. Le parlement met en oeuvre une loi rigoureuse
inspirée de la directie90 /220. Cette loi est rejetée à l’issue d’un
référundum par 67% des suffrages. Dans le milieu agricole, de nombreuses
assemblées générales, des coopératives, syndicats ou autres abordent le sujet
des OGM. |
|
Juin 1998 |
|
Les
scientifiques sont divisés sur la question des gènes résistants aux
antibiotiques. (29) |
|
|
L’opinion publique hésite face aux
incertitudes de la communauté scientifique Les conférences se multiplient dans les
écoles et les universités. P. Gay de Monsanto s’oppose à A. Apoteker de
Greenpeace(30) |
Juillet 1998 |
|
|
Le député Le Déaut recommande que ne
soient plus acceptées à l’avenir les plantes contenant un gène de résistance
à des antibiotiques, mais se déclare favorable à la culture du maïs de
Novartis. Le 30 juillet, le gouvernement confirme l’autorisation du maïs
transgénique, l’étendant à de nouvelles lignées. |
En septembre 1998, la Confédération
paysanne fauche du colza à Chambon, du maïs et du soja à Monbequi Des lignées de maïs transgénique sont
importées et plantées en juin dans le Haut Rhin et le Loir et Cher avant même d’avoir été autorisées par les
arrêtés d’Août. |
|
Mars 1998 |
|
|
Ecoropa et
Greenpeace attaquent devant le conseil d’état, l’arrêté de février autorisant le maïs de Novartis. Le conseil d’Etat suspend la commercialisation maïs au nom du principe
de précaution. Cet événement donne un fondement légitime
et légal à l’action des opposants aux OGM. En décembre, le conseil renvoie la
question à la Cour de justice européenne. Un an plus tard, la Cour européenne estime que la décision
revient à l’ensemble de l’Union. |
|
|
1996 – 1998 Phase 7 :
L’affaire Pusztai (Angeterre) |
|||||
1995 |
En Angleterre, Zeneca commercialise une purée de tomates
transgéniques. C’est un succès commercial. |
|
L’Angleterre autorise le soja OGM de
Monsanto, ouvrant la voie à son autorisation européenne |
Le refus des OGM se diffuse à travers les
associations (32) |
|
1997 |
|
|
|
Première
affaire de contamination : A Totnes, en Angleterre, le champ de 400ha maïs de Guy Watson,
agriculteur bio, est contaminé par des OGM. Soutenu par la Soil Association,
il engage une action en justice. Il sera débouté de sa demande. Une longue liste d’associations remet une
lettre au NFU pour ne pas cultiver les cultures transgéniques Elles sont préoccupés par l’atteinte à l’environnement
que pourrait provoquer les OGM en y répandant leurs gènes. .(33) 36 sites transgéniques sur 300ont été
vandalisés |
Après une publication du Guardian,
l’opinion est opposée à 100% aux OGM. Les autres journaux s’opposent aux
plantes transgéniques. Le sujet des OGM devient débat public |
Juin 1998 |
L’étude menée par Pusztai est dangereuse
pour l’industrie OGM puisqu’elle remet en cause le principe d’équivalence en
substance (34b) |
A. J. Pusztai effectue une étude sur des
pommes de terre transgéniques, qui semblent avoir un effet néfaste sur la
santé des rats qui les consomment. Pusztai est limogé et interdit de
communication avec la presse (34a) |
Le Ministre anglais de l’environnement
demande en octobre un renforcement des études et un accord avec les
entreprises pour ne pas commercialiser du maïs Bt pendant 3 ans. |
|
Le Prince Charles fait paraître un
article au Daily Telegraph : « Les semences du désastre » |
|
|
|
La commission européenne propose
maintenant de rendre plus sévère la directive 90/220. Le lobby
biotechnologique proteste en vain. |
|
|
1999 |
Vingt chercheurs de différents pays
présente au parlement anglais un mémorandum de soutien à Pusztai. Le 15
Octobre, Pusztai présente son travail dans un article du Lancet, soumis à la relecture de six experts avant publication.
Il n’emporte pas l’adhésion de la communauté scientifique. (34c) |
|
|
Les écologistes et la
presse se déchaînent : les aliments transgéniques sont dangereux, ils
faut les interdire 01/1999 : 940 articles anti-OGM
Monsanto paraissent dans la presse
britannique |
L’opinion publique rejette des OGM. Les grandes chaînes de supermarchés et de
restaurants annoncent qu’elles ne distribueront plus de produits contenant
des OGM, |
1998 – 2000 Phase 8 : Les Etats-Unis
hésitent |
|||||
1996 |
Les semenciers préfèrent les essais
classiques d’hybridation, peu onéreux, aux OGM. Shapiro change alors de
stratégie : il rachète les semenciers concurrents jusqu’en 1999, ce qui
conduit Monsanto à la faillite. |
|
|
|
|
Août 1998 |
|
|
L’USDA propose une définition des
standards de l’agriculture biologique : il y inclut les OGM et les
aliments irradiés. l’équipe de J. Rifkin
se mobilise. Le ministère de l’agriculture reçoit 275 000 plaintes
de consommateurs et producteurs bio. Le ministre de l’agriculture abandonne
le projet. |
|
Le vent de révolte anti-OGM qui anime
les agriculteurs bio ne parvient pas à toucher le grand public |
1999 |
Monsanto invente une nouvelle
dépendance juridique : l’agriculteur qui achète des semences Monsanto
doit signer le Technology Use Agreement dans lequel il s’engage à ne pas
conserver les graines pour les replanter l’année suivante (35b) |
|
En 1996, le Congrès passe un Fair
Act qui supprime l’obligation faite aux agriculteurs américains de
maintenir une jachère annuelle pour obtenir les aides. Comme le Fair Act ne pose plus de
limites à la surface que l’on peut cultiver, les agriculteurs s’agrandissent.
Les prix du soja s’envolent. Les agriculteurs achètent la nouvelle
semence de soja de Monsanto. La superficie des cultures OGM croît
remarquablement : 1995 :
pas de culture OGM 1998 :
les OGM représentent 25% de la surface cultivée en maïs, 37% de celle du
soja, 45% de celle du coton 1999 :
37% de celle du maïs, 47% de celle du soja, 48% de celle du coton. (35d) |
Affaire Percy
Schmeiser : - Monsanto porte plainte contre un agriculteur
canadien pour avoir frauduleusement planté du colza transgénique sans avoir
acheté de semences. Celui-ci affirme que son champ a été contaminé par le colza que
cultivent ses voisins. (35c) - Schmeiser engage une contre poursuite contre
Monsanto. Il plaide son innocence et de surcroît remet en question la validité des brevets de Monsanto en
affirmant que « l’objet du brevet n’est pas brevetable » parce
qu’il porte sur un organisme vivant, la plante. Des procédures identiques sont engagées au Canada et
US contre des dizaines d’agriculteurs. Pour les détecter, Monsanto recourt à
des agences de détectives, répand du roundup par hélicoptère pour vérifier
que le colza n’est pas transgénique. La
familleNelson (Dakota du Nord) a 36000 ha de colza contaminé et engage une bataille juridique.
Monsanto abandonne les poursuites |
|
1998 –
2000 Phase 9 : L’affaire
Terminator : la polémique devient
mondiale |
|||||
1997 |
Les firmes s’orientent vers la création d’une
dépendance technologique telle que la conservation des semences d’une récolte
à l’autre ne présente pas d’intérêt pour l’agriculteur. |
En
Belgique, chez PGS, Bob Goldberg et Jan
Leemans trouvent la construction génétique pour rendre
stériles les graines de colza de seconde génération |
|
|
|
1998 |
|
|
La firme Belge PGS demande à la CGB
française l’autorisation d’essayer de tels colzas stériles. Delta&PineLand dépose un brevet
sur un système de contrôle de l’expression génétique chez les plantes (35e) |
Au Canada Pat Mooney, Hope Shand, et leur
association RAFI qualifient cette invention de
« Terminator » : les multinationales cherchent à mettre au
point une technologie qui empêchera les paysans pauvres de conserver leurs
semences |
Annonce du brevet de Terminator dans
le Wall Street Journal |
Mai11998 |
|
|
A la Conférence des Nations Unies, à Bratislava, on
discute d’un protocole sur les OGM. La nouvelle du brevet Terminator
déclenche la protestation des délégués du tiers monde |
|
La dénonciation de Terminator se répand en Europe
et, grâce à Pat Mooney, dans les pays du sud. |
Août 1998 |
Muhammad Yunus, Fondateur du microcrédit au
Bangladesh, annule l’accord passé avec Monsanto de création d’un centre de
technologie environnementale |
|
Le Directeur général du Conseil
indien : « nous n’autoriserons pas l’entrée de Terminator
dans notre pays ». |
En Inde, Vandana Shiva lance la campagne :
« Monsanto quit India » Nanjundaswamy de KRRS, mouvement paysan, organise la
résistance contre le coton Bt et détruit deux champs d’essais |
|
1998 |
|
En octobre, une institution internationale
regroupant des experts agricoles, le CGIAR, déclare son opposition au
principe de Terminator, « système génétique destiné à empêcher la
germination des semences » |
En décembre, l’USDA dépose une
demande de brevet en Inde pour Terminator. En
février, la Cour Suprême interdit les essais de coton transgénique tant
qu’une réglementation définitive ne sera pas adoptée |
|
|
Février 1999 |
Zeneca Angleterre annonce qu’elle renonce à sa
version de « Terminator » |
|
|
|
|
Avril-mai 1999 |
Monsanto annonce qu’elle ne
commercialisera pas cette technologie avant qu’un débat approprié n’ait eu
lieu. |
|
Au Brésil, les secrétaires d’état à l’agriculture
des différents états se réunissent et prennent position contre les OGM. L’Etat de Rio
Grande do Sul, plus grand producteur de semences de soja, interdit la culture
des OGM. Le Mexique
refuse la culture du maïs transgénique. |
|
Au Brésil la controverse sur Terminator retourne
l’opinion publique contre les OGM. |
1999 –
2000 Phase 10 : Premières
victoires des anti-OGM |
|||||
Février 1999 |
|
|
Conférence de Carthagène (Colombie) : la
communauté internationale échoue à élaborer un protocole sur la biosécurité. Les négociations opposent l’Europe, les Etats-Unis,
soutenus par l’Argentine et le Chili, aux Pays du Sud (Brésil, Afrique et
Asie), menés par Tewolde. La conférence est suspendue pour un an. (35a) |
|
|
Mars 1999 |
Sainsbury constitue un consortium avec Carrefour et Migros afin d’unir
leurs efforts pour éliminer les OGM des produits vendus sous leurs marques. |
En France, J.M.Pelt, G.E.Seralini,
P.H.Gouyon, C.Lepage, créent une commission de recherche et d’information
indépendante sur les gènes « le CRII-Gen ». Carrefour s’y associe. En Angleterre, les autorités
scientifiques deviennent critiques à l’égard des OGM (35f) |
Les Etats-Unis menacent de poursuivre
l’Union Européenne devant l’OMC en raison du blocage qu’elle oppose à
l’importation des OGM. |
En France, le réseau Conso-Info de
Greenpeace mobilise l’opinion publique |
|
20 mai 1999 |
L’action de Monsanto chute. |
John Losey publie une étude dans
Nature : les monarques (papillons) nourris au pollen de maïs Bt meurent
prématurément. Les entomologistes américains
s’interrogent et lancent d’autres études.(36) |
|
Les associations écologistes américaines, jusque-là
hésitantes, s’opposent aux OGM. |
L’étude sur le monarque fait la une
des grands quotidiens comme le New
York Times.Le grand public découvre la polémique des OGM |
Février 1999 |
Emmanuel Guiderdoni, chercheur au CIRAD,
projette de développer un riz transgénique |
|
|
05/06/1999 A Montpellier, alertés par un article du
Monde, José Bové, René Riesel et des paysans indiens du KRRS détruisent des
plants de riz transgénique en serre. Bové et Riesel sont interpellés le 22
juin.(37). |
|
24 juin 1999 |
|
|
A Luxembourg, le Conseil européen des ministres sur
l’environnement discute la révision de la directive
90/220 proposée par la Commission. Européenne. Le texte est renforcé par
l’étiquetage, la traçabilité, la durée des autorisations. Le Conseil élabore « une
Déclaration sur la suspension de nouvelles autorisations OGM » L’Union Européenne adopte de facto un moratoire sur les OGM.(38) |
|
|
1999 –
2000 Phase 11 : Négociations
internationales sur l’importation d’OGM |
|||||
Septembre 1999 |
Archer Daniels Midland, qui commercialise une part
des récoltes du middle West, n’accepte plus les maïs transgéniques refusés
par les européens. Les importations européennes diminuent, le cours des
céréales baisse. |
|
La
FDA organise des auditions publiques sur les OGM |
Des activistes californiens
vandalisent des champs d’OGM |
|
Juillet 1999 |
|
|
Le Japon, client majeur de l’agriculture américaine,
adopte une loi imposant l’étiquetage des produits transgéniques d’ici 2001. Au Japon, le prix du soja transgénique chute de 49% entre
novembre 1998 et septembre 1999 |
|
|
Juin 1999 |
|
|
Sommet du G8 (Cologne) : les OGM sont rangés au chapitre des menaces
globales. Les Etats-Unis bloquent la référence au principe de précaution dans
la déclaration finale. |
|
|
Novembre 1999 |
|
|
Conférence OMC de Seattle : -Bill Clinton demande la création d’un groupe de
travail sur la biotechnologie au sein de l’OMC. -Mais les Européens publient
une déclaration : « nous rejetons les demandes de traiter de la biotechnologie
exclusivement sur le terrain du commerce. Nous rejetons toute
tentative de saper le droit de l’Union Européenne de réglementer, et nous
rejetons toute tentative d’enrayer, d’égarer ou de retarder les discussions
sur la biosécurité. » |
|
|
29 janvier 2000 |
|
|
Conférence
de Montréal : reprise des négociations suspendues à
Carthagène. Les délégués de 130 pays signe un protocole sur la biosécurité, qui avalise le
principe de précaution. Le protocole établit une procédure d’accord préalable
à l’importation d’OGM. Cet accord peut être refusé du fait de l’incertitude
scientifique ou pour des raisons socio-économiques (41) |
|
|
2000 –
2001 Phase 12 : Plusieurs affaires
de contamination |
|||||
2000 |
|
|
|
Etats-Unis,
Canada et Argentine totalisent 40 millions d’hectares de cultures
transgéniques |
|
Printemps 2000 |
04/2000 : McDonald’s refuse
d’utiliser des pommes de terre transgéniques. L’OGM est retiré du marché. |
|
|
05/2000 : Les semences de colza
importées en Allemagne du Canada par Advanta sont contaminées à 0,5% par des OGM non autorisés. Ces semences ont certainement
été fécondées en champ par le pollen du colza des champs voisins (42).
|
|
Eté 2000 |
Engo Potrykus, chercheur suisse, met au point un riz
riche en vitamine A supposé combler les carences des habitants du Tiers Monde |
|
G.W. Bush organise la National Biotechnology
Week. |
Le maïs importé en France des Etats-Unis
par Golden Harvest est contaminé
à 1% par des OGM non autorisés |
Le Time publie un article sur le riz
de Potrykus, intitulé : « Ce riz pourrait sauver la vie d’un
million d’enfant chaque année » |
Juillet-Septembre 2000 |
|
|
|
FOE découvre que les chips Taco Shells
contiennent un maïs interdit à la consommation humaine, le Starlink
(produit par Aventis). FOE organise une conférence de presse
très médiatisée. (43a) |
Le Washington
Post révèle l’affaire du Starlink.
La presse
américaine publie 4.000
articles sur le Starlink. Après les attentats du 11 septembre,
les OGM disparaissent des préoccupations de l’opinion publique américaine. |
Octobre 2001 |
|
|
La FDA reçoit 94.000 commentaires
publics et 419.000 signatures demandant l’étiquetage des OGM |
|
|
2000 |
|
|
1996 : l’Argentine accepte les OGM. Au Brésil, où
les OGM sont interdits, des graines
transgéniques entrent en contrebande. Les institutions prennent des décisions
contradictoires (44) |
|
|
Janvier 2001 |
|
|
|
Forum alter mondialiste à Porto Alegre
(Brésil) : José
Bové et des paysans sans terre détruisent un champ transgénique Monsanto
|
L’action des alter mondialistes est un succès
populaire (un millier de participants) et médiatique. |
|
|
|
Janvier 2001 : la Bolivie adopte une résolution
bannissant les OGM |
|
|
2001 |
|
Un biologiste américain, I. Chapela, découvre du maïs transgénique au
Mexique. Il pense que des graines de maïs importées des Etats-Unis ont été
plantées par des paysans (43d) |
1999 :
le Mexique, réservoir de la biodiversité du maïs, interdit la culture du maïs
transgénique (43c) |
|
Novembre : Chapela publie un article dans
Nature |
Septembre 2000 |
|
Aux Philippines, l’International Rice Research
Institute organise un débat sur les essais de riz transgénique |
L’Inde bloque l’importation du coton Monsanto
pendant plusieurs mois. |
En Asie, les associations anti-OGM organisent des
manifestations (43b) Les
organisations de paysans s’opposent aux essais de riz transgénique |
|
|
|
|
Le Sri Lanka interdit l’importation des OGM. La chine rend obligatoire des importations
transgéniques. Premières
cultures de coton transgénique en Chine sur plusieurs centaines de milliers
d’hectares. |
|
|
Mai 2001 |
|
|
La FAO qualifie les OGM « d’armes à double
tranchant ». Son secrétaire général affirme que les OGM ne sont pas
nécessaires pour résoudre le problème de la famine. Le PNUD estime que les biotechnologies
agricoles constituent un accélérateur de développement |
|
|
|
|
|
Les Etats-Unis menacent la Bolivie, le
Sri Lanka et la Croatie de les assigner devant l’OMC s’ils ne lèvent pas le
moratoire. La Croatie ne cède pas |
|
|
2000 –
2002 Phase 13 : En France, les
groupuscules anti-OGM luttent |
|||||
2000 |
|
|
Le gouvernement anglais rend publique la
carte des essais et recourt à la
justice contre ceux qui détruisent les parcelles. Le gouvernement français hésite à rendre publique le lieu des
essais en champ, comme le veut la loi, car il craint que sa
communication ne favorise leur destruction par des opposants aux OGM (45b) |
Les
destructions d’essais OGM se multiplient (45) Le 20 septembre, la justice britannique
acquitte 28 militants de Greenpeace |
|
Février 2001 |
|
|
|
J. Bové et R. Riesel sont condamnés pour
la destruction des serres du CIRAD à dix mois de prison avec sursis |
Le procès de Bové et Riesel est très
médiatisé. La légitimité de la recherche sur les OGM est remise en cause. |
2001 |
|
|
Plusieurs
communes rurales prennent des arrêtés municipaux interdisant la culture
transgénique sur leur territoire. Les préfets cassent systématiquement les arrêtés
municipaux et attaquent parfois le maire en justice. |
|
|
Eté 2001 |
|
|
En
juin, le gouvernement publie la liste des essais de l’année En
juillet, l’AFSSA rend un rapport : 41% des lots de semences sont
contaminés à des taux minimes |
Destruction
de champs de maïs (le 10
août, dans la Drôme, par les « Limes
à grain », et le 22 août, à
Beaucaire, par 150 militants de la Confédération paysanne) |
|
Décembre 2001 |
|
|
|
La Cour d’appel condamne José Bové et René
Riesel à six mois de prison ferme pour l’affaire du CIRAD |
|
Février 2002 |
|
|
Quatre « sages », mandés par le
gouvernement, organisent un débat public. Les sages concluent qu’il faut limiter les essais en
champs. (46) |
|
|
Avril 2002 |
|
|
Après les élections présidentielles, les autorisations d’essais
sont de nouveau accordées |
En novembre 2002, José Bové est condamné
par la Cour de Cassation à 14 mois de prison ferme pour l’affaire du CIRAD |
|
2001 –
2003 Phase 14 : Le problème de
l’aide alimentaire |
|||||
2001-2002 |
|
|
Mai 2002 : Plusieurs pays d’Afrique refusent
l’aide alimentaire américaine contenant des OGM car les semences OGM risquent de contaminer les
cultures locales de maïs (48) |
Des associations de consommateurs de pays du Sud
protestent contre la présence d’OGM dans l’aide alimentaire des Etats-Unis
(47) |
|
2003 |
|
|
Avril 2003 : le Sénat américain
adopte un amendement liant l’aide destinée aux victimes du Sida à
l’acceptation par les pays concernés des aliments transgéniques. Juin 2003 : G.W. Bush déclare
« Pour le bien du continent menacé par la famine, j’exhorte les
gouvernements européens à cesser de s’opposer à la biotechnologie. » Réponse de l’Union Européenne :
« les allégations des Etats-Unis sont simplement fausses » (49) |
Janvier 2003 : deux articles
paraissent dans le Wall Street Journal : -le représentant américain au commerce
accuse l’Europe d’inciter l’Afrique à refuser l’aide alimentaire -5 commissaires européens accusent les
Etats-Unis d’utiliser la crise alimentaire africaine « pour faire
avancer le dossier transgénique ou pour cultiver des plantes transgéniques pour l’exportation » |
|
2003 –
2005 Phase 15 : l’industrie échoue
à commercialiser le blé transgénique, céréale à la base de l’alimentation
humaine |
|||||
2003 |
Monsanto
effectue des essais au Canada sur un blé résistant au Roundup. Syngenta prépare
des essais en Allemagne et en Angleterre sur un blé résistant au champignon fusarium. Octobre 2003 : la
Firme de Saint Louis ferme ses centres européens de recherche sur le blé. |
|
|
La réticence de l’Europe et du Japon gêne l’exportation américaine de céréales transgéniques. Dans le Kansas, contamination de blé conventionnel par du maïs et du
soja OGM. (51) La contestation s’organise au Canada autour d’ organisations écologiques (51b) |
|
Janvier 2004 |
« Agriculture Canada » cesse ses recherches sur le blé
transgénique menée depuis 1997 avec Monsanto. |
|
L’USDA adresse une liste de questions
à Monsanto au sujet du blé transgénique |
|
|
Mai 2004 |
La firme de
Saint Louis annule aux Etats-Unis son budget de recherche sur le blé
transgénique |
|
|
|
|
2000 –
2004 Phase 16 : Le Brésil bascule vers les OGM |
|||||
2001-2002 |
|
|
La demande mondiale en soja augmente. Au Brésil, la superficie de cultures OGM (illégales)
croît de façon importante. (54) |
|
|
2004 |
|
|
Octobre 2002 : un décret impose l’étiquetage
sur les aliments transgéniques. |
|
|
|
|
|
Septembre
2003 et mars 2004 : le Brésil autorise la culture transgénique. (55) |
|
|
2004 –
2006 Phase 17 : Les hésitations de
l’Europe |
|||||
2002-2003 |
|
|
|
2002 :
en Europe, plusieurs groupuscules anti-OGM arrachent des champs transgéniques (56) 16 janvier 2003 : vingt neuf
personnalités arrachent un champ de colza transgénique dans la Marne |
|
|
|
|
Début
2003, le ministère de l’Agriculture publie la liste des essais autorisés. |
|
|
|
Août 2002 : en Angleterre, on découvre
qu’Aventis a réalisé des essais avec des semences interdites sans que les
inspecteurs officiels s’en rendent compte. |
|
2000 : le Parlement Européen adopte
la directive 2001-18, qui remplace la 90-220 en la renforçant. beaucoup |
|
|
Novembre 2002 |
En
Italie, on découvre que 400 ha de maïs sont contaminés par un OGM interdit. |
|
Les ministres de l’agriculture se mettent
d’accord sur l’étiquetage. Le Parlement suisse se prononce pour un moratoire de
5 ans. |
|
En Europe, l’opinion publique est
majoritairement opposée aux OGM. (57a) |
Eté 2003 |
1500
scientifiques signent une pétition contre les saccages des essais (57c) |
|
|
19
essais sont vandalisés. 2700
personnes signent la Charte des Faucheurs Volontaires. (57b) |
|
13 mai 2003 |
|
|
Les Etats-Unis attaquent l’Union Européenne OMC
au motif que le moratoire européen enfreint les règles de la liberté du
commerce. Ils demandent 1,8 milliards de dollars d’indemnités. |
|
|
Juin 2003 |
|
|
Palau ratifie le Protocole sur la biosécurité, ce
qui va permettre l’entrée en vigueur de celui-ci. |
|
|
Octobre 2003 |
|
|
Des experts indépendants nommés par le
gouvernement Britannique publient les résultats d’études lancées en 1999 sur l’effet environnemental
des OGM : le colza et la betterave transgéniques (mais pas le maïs) ont
un impact notable sur la flore et les insectes. Le gouvernement britannique exprime ses réticences à l’égard des
OGM (58) |
|
|
18 octobre 2003 |
|
|
La Commission publie les nouveaux règlements sur l’étiquetage et la
traçabilité des OGM. Le moratoire reste en place. |
|
|
Hiver 2003 |
|
|
L’Union Europénne négocie l’autorisation
du maïs Bt de Syngenta. La France vote contre, le Royaume-Uni et l’Italie
votent pour. |
|
|
Mars 2004 |
Bayer
CropScience annonce qu’elle ne cultivera pas le chardon LL sur le territoire
britannique car les conditions posées sont économiquement non viables |
|
Le
Royaume-Uni autorise la culture du chardon LL (maïs transgénique) mais impose
des conditions restrictives.
Betteraves et colzas restent interdits. |
|
L’association Criigen transmet au Monde des documents internes à la CGB
qui révèlent que des malformations ont été observées sur un échantillon de
rats nourris avec du MON863. (59a) |
Avril 2004 |
|
|
Les régions européennes opposées aux
OGM se réunissent à Linz (Autriche) (59b) |
|
|
19 mai 2004 |
|
|
La Commission Européenne lève le moratoire en autorisant le maïs
Bt 11. |
|
|
7 avril 2004 |
|
|
|
Première action des Faucheurs
volontaires (destruction d’une parcelle de maïs transgénique)
(60)
|
|
Avril 2005 |
Selon l’ISAA, les surfaces transgéniques comptent en 2005 90 millions d’hectares, soit 9 de plus qu l’année précédente On
découvre que du maïs Bt 10 (interdit en Europe) a été importé par des
Etats-Unis sans que les autorités s’en rendent compte. Syngenta a confondu en
laboratoire deux lignées très proches. |
|
Une
mission parlementaire recommande l’arrêt des essais. (61) |
|
Septembre
2005 : Le Figaro révèle qu’il y aurait 1000 ha de cultures commerciales
de maïs transgénique. Le gouvernement a caché ces cultures que, selon
la directive 2001-18, il aurait dû rendre publiques. |
Juin 2005 |
|
|
22 états européens sur 25 refusent de
sanctionner les 5 états qui ont invoqué des clauses de sauvegarde pour
s’opposer à l’entrée d’OGM autorisés par Bruxelles. |
|
|
Novembre 2005 |
|
|
La
Suisse adopte un moratoire interdisant la culture de plantes
transgéniques jusqu’en 2010 |
|
|
Septembre 2006 |
|
|
Verdict de l’OMC : l’Europe a le
droit à une réglementation. L’OMC condamne les bans posés par
quelques pays sur certains OGM, mais ne propose pas de sanction pécuniaire |
|
|