Martinson et Pitman

 

L'article controversé a été écrit par Douglas Martinson et Walter Pitman III, tous deux chercheurs américains.

 

martinson

Douglas G. Martinson est directeur de recherches à Doherty, et professeur associé à la division de  physique de l'Océan et du Climat du Département des Sciences de la Terre et de l'Environnement de l'Université  Colombia (Lamont-Doherty Earth Observatory).

 

Ses domaines de recherche sont les océans et leur rôle dans les changements climatiques.

 

 

Walter C. Pitman III (né en 1931) est directeur de recherches émérite à Lamont-Doherty. (Université Colombia) en géophysique.

 

Il a reçu les prix Maurice Ewing Medal en 1996. Vetlesen Prize ; the Society for Sedimentary Geology’s Francis Shepard Medal (1984) ;  Alexander Agassiz Medal of the National Academy of Sciences (1998).

 

 

 

Leur article, soumis le 24 Août 2004 n'a été accepté que le 8 Mars 2006 et publié le 4 Novembre de la même année chez Springer Science, dans la revue Climatic Changes.

 

Cet article propose une hypothèse utilisant les convections océaniques pour expliquer les arrêts brutaux qui mettent fin aux épisodes glaciaires.

 

Leur hypothèse:

 

 

Lors de la dernière glaciation, la couverture de glace des continents (Hémisphère Nord) s'est répandue vers le sud et les océans du Nord ont été recouverts d'une large couche de glace et le détroit de Béring a émergé. Cela a conduit à une isolation zonale de l'Arctique, qui combinée à un air glacial polaire sec a entraîné une diminution dans l'apport d'eau douce dans l'Arctique.

 

On a les différentes étapes dans l'ordre chronologique :

 

1) perte de stabilité des couches maritimes

2) Basculement, remontée des eaux chaudes et salées profondes

3) échange de chaleur avec la glace

4) refroidissement

5) re-descente vers les profondeurs et recréation des eaux profondes.

 

Lorsque les quantités d'eaux profondes ainsi créées deviennent importantes, il y a parfois un flux d'eau profonde qui se déverse dans l'Océan Atlantique, et provoquant un retour d'eau d'eau de surface plus chaude pour garder le bilan de masse. Cela provoque la fin de l'isolation de l'Arctique et la fonte des glaces de l'océan nord atlantique, entraînant le réchauffement de l'atmosphère de la zone. L'hypothèse est que ce processus, combiné aux cycles chauds de Milankovic est suffisant à expliquer la fin brutale des glaciations.

 

 

Pour mieux comprendre le mécanisme, regardez l'animation !

(nous utilisons l'abréviation "kybp" pour "kilo year before present"; mille ans avant le présent.)

Correspondance avec Martinson et Pitman

 

Nous avons essayé de comprendre pourquoi les chercheurs n'avaient pas pris en compte le CO2; et pour cela nous nous sommes directement adressés à eux, les questionnant sur l'origine de l'absence des gaz à effet de serre dans leur modèle, ainsi que leur opinion sur le rôle joué par le CO2 dans les cycles de glaciation.

 

Cliquez pour voir le mail.

 

Réponse :

 

Thank you for your kind message. We appreciate your interest, and admire your dedication for following through on your questions (which are not "beginners questions").

So, regarding CO2. At the time we were working through our theory, we were aware of a number of important feedbacks in the system, but given our lack of knowledge of the Arctic's CO2 levels (and its minimal role in today's CO2 cycle), we simply focused on the heat (assuming it may trigger many of the feedbacks, leading to an elevated effect, beyond just the heat released).

I have a project with Taro Takahashi (taka@ldeo.columbia.edu) that is using my scaling
laws in the Southern polar oceans to compute the venting of CO2 from the deep ocean reservoir (today, the huge mobile reservoir of CO2 only has a direct link to the atmosphere in the Southern ocean, mainly do to the uplift of the deep water to the surface in the southern extreme). The deep water in the Arctic doesn't crop out in the Arctic, so the venting is not so apparent up there. However, using the modern Antarctic  as an analog to the overturned Arctic, my first guess would be that it would vent a considerable amount of deep CO2 (in the Antarctic, heat serves as an excellent proxy for CO2 ventilation). So, an extra boost of CO2 to aid the warming. BUT, this is only a guess.

Please keep us in the loop of any findings or theories you promote, and good luck in your graduate careers at your excellent university.

Regards,
Doug Martinson
Walter Pitman

 

 

Suite de parcours

Quelles sont les théories qui mettent l’accent sur le CO2 ?

Sont-ils les seuls à baser leur explication sur la modification des courants océaniques ?