1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre parcours et votre poste actuel ?
2. Depuis quand travaillez-vous sur les questions d'automatisation ? Vous personnellement et l'entreprise en général.
3. Comment fonctionne un métro classique, signalisation, gestion des trains ?
4. Comment se passent les manœuvres de terminus ?
5. Comment fonctionne un métro automatique, signalisation, gestion des trains ?
6. Asservissement de la vitesse par rapport à quel repère ?
7. Comment se passent les manœuvres de terminus ?
8. Quels sont les mesures effectuées pour juger de l'amélioration générale du service avec l'automatisation ?
9. ERTMS ? Quel avenir sur le réseau francilien ? Relations SNCF/RATP/STIF ?
M.Churchill est ingénieur Supéléc, il est entré à la RATP en 1978. Depuis son entrée, il a travaillé dans tous les métiers de la division fer de l'entreprise. Il a occupé des postes de cadre dans la maintenance, il a participé au développement de logiciels de sécurité, enfin il a travaillé dans l'exploitation des lignes. Il a été directeur de la ligne 14, aujourd'hui il est directeur de l'opération d'automatisation. Son rôle est de superviser les différents projets d'automatisation de la RATP, notamment la ligne 1 mais aussi des projets d'exportation des connaissances. Il enseigne aux Ponts-Paristech.
Durant l'entretien nous avons abordé les questions techniques liées à la marche des trains et aux systèmes d'exploitation des voies. Nous avons ensuite discuté des raisons qui ont motivé la direction pour proposer un réaménagement de la ligne 1 et son automatisation. Il nous a ainsi présenté les différents besoins en termes d'offre de service et les moyens d'y répondre. Il nous a notamment ouvert les yeux sur certains choix techniques moins coûteux comme l'automatisation des manoeuvres de terminus. Au cours de la discussion sur les besoins des voyageurs nous avons dérivé sur les questions de sécurité. Il nous a présenté le processus d'acceptation d'un dossier de sécurité et les raisons du choix des façades de quai.
Concernant l'avenir du réseau francilien, il nous a clairement expliqué qu'il n'y avait aucun besoin justifiant l'installation d'un quelconque pilotage automatique.
En conclusion de l'entretien M.Churchill nous a présenté un bref historique des négociations sociales qui ont eu lieu autour du projet de la ligne 1 et avant son vote quasiment à l'unanimité par le STIF.
Les précieuses indications de M.Churchill nous ont ouverts des pistes de réflexions. Ses enseignements nous ont permis d'écrire les articles sur l'amélioration de la capacité des lignes, sur la sécurité des voyageurs et sur la régularité. Ils nous ont été précieux pour décrire le processus d'accompagnement social réalisé sur la ligne 1. Enfin, cet entretien nous a permis de porter un regard nouveau sur la controverse en apportant une dimension liée à la politique de l'entreprise. Il a su nous montrer qu'au delà des oppositions classiques entre direction et syndicats il est toujours possible de trouver des terrains d'ententes à condition de respecter les aspirations de chacun et plus généralement l'humain et à condition d'expliquer exhaustivement les conséquences des projets.