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Cette partie du site vise à mieux cerner les éléments de cartographie de 
la controverse sur lesquels nous nous sommes penchés. Y seront notamment 
répertoriés les résultats que nous avons obtenus mais aussi les problèmes que 
nous avons rencontrés de façon à ce que le lecteur ne rencontre pas les mêmes 
difficultés s’il voulait approfondir encore le sujet. 
		
		Cartographie des sites
		
Précautions à prendre
Il est clair qu’aujourd’hui la majorité des informations tacites que l’on peut 
trouver proviennent d’internet. Pour mieux les synthétiser, une cartographie des 
sites internet peut être utile. A priori nous pensions qu’il s’agirait là du 
meilleur moyen de cerner rapidement quels sont les acteurs et quelles sont leurs 
fonctions.  
  
Nous avons utilisé pour ce faire le site issue crawler et l’outil de 
cartographie Navi Crawler qui présente l’avantage de ne pas avoir à attendre le 
traitement des données. Néanmoins ce dernier a donné très peu de résultats 
pouvant être interprétés et nous avons donc choisi de garder uniquement les 
cartographies d’Issue Crawler.  
  
La première difficulté que nous avons rencontrée consiste au fait que l’outil de 
cartographie navigue toujours à partir des pages d’accueil des sites 
c'est-à-dire que nous ne pouvions pas partir de pages concernant spécifiquement 
notre sujet. Cela était d’autant plus contraignant que pour la cartographie, il 
nous fallait utiliser des sites contenant un nombre très important de pages 
comme c’est le cas de celui de la banque de France, de la BCE ou de n’importe 
quel ministère ou agence de notation. Pour parvenir à recentrer la cartographie 
sur notre sujet, il a donc été nécessaire de toujours ajouter des sites qui 
traitaient spécifiquement de notre controverse comme c’est le cas de l’IASB 
(International Accounting Standard Board) qui a créé les normes IFRS ou de la 
FASB, son équivalent américain. 
Cela n’a pas éliminé pour autant les problèmes étant donné que les sites 
renvoyaient systématiquement à des sites importants qui nous écartaient du 
sujet. Il faudra alors, en interprétant les résultats, essayer de se concentrer 
sur la partie qui concerne explicitement notre problème. 
		Résultats et interprétations
  
Parmi les cartographies que nous avons effectuées, voici celles qui sont 
suffisamment pertinentes. Nous avons dans un premier temps essayé de voir les 
relations qui existent entre les organismes de régulation et les gouvernements. 
Nous avons donc mis deux des sites des organismes de régulation et de 
contrôle financiers: 
  
-         
 la BIS (bank for international 
settlements)  dont les objectifs sont 
indiqués sur son site et sont entre autres de: 
o  
Promouvoir la discussion entre les banques centrales et la communauté financière 
à propos de la politique à adopter. 
o  
Etre un centre de recherche sur l’économie et la finance. 
  
-         
La FASB (financial accounting standard board) qui s’occupe de la régulation et 
l’introduction de normes financières aux Etats-Unis. 
Nous avons également ajouté des organismes étatiques ou institutionnels comme 
l’union européenne (ec.europa.eu), l’OCDE (Organisation de coopération et de 
développement économiques) et les Etats-Unis (usa.gov). 
		
			
			          
A force d’essayer de cartographier les liens entre régulation et état, 
nous avons trouvé le même genre de résultat. Il nous est alors apparu, à peu 
près à la même époque que si le débat autour de cette controverse prend une 
importance considérable dans la presse ou à travers d’études économiques, peu de 
sites internet gouvernementaux ou institutionnels montraient le même engouement. 
A croire qu’il y avait une certaine frilosité au niveau des institutions.  
		 
Ce fait, ajouté à la cartographie, nous amène donc à penser que la communication 
entre les différentes sphères institutionnelles reste peu développée. Ceci 
coïncide de plus avec la politique de l’autruche qu’a utilisée l’IASB 
(équivalent européen de la FASB) dans le contexte de la crise que nous avons mis 
en valeur dans la partie « normes sectorielles et fair value ». En conclusion, 
les institutions communiquent peu par internet et il faudra donc regarder sur 
d’autres supports comme la presse. On a en effet retrouvé un nombre important 
d’articles de journaux dans lesquels les représentants politiques s’exprimaient 
sur la crise afin de convaincre le grand public. 
  
Nous avons ensuite essayé de déterminer les liens qui existaient entre la sphère 
américaine et la sphère européenne. Dans l’idéal il aurait fallu essayer de 
relier les banques américaines et européennes mais, nous avons obtenu des liens 
sans beaucoup de rapport avec la controverse. La seconde solution consiste donc 
à relier les sites américains et européens propres à la controverse. Nous avons 
déjà bien entendu la FASB : le bureau de régulation américain et l’IASB dont 
l’UE s’est largement inspiré pour ses normes. Nous avons aussi ajouté 
l’International Organization of Securities Commission qui s’occupe de la 
régulation et la promotion des marchés financiers se définissant eux-mêmes 
ainsi : 
“The member agencies currently assembled together in the International 
Organization of Securities Commissions have resolved, through its permanent 
structures: 
	- 
	
	
	to cooperate together to promote high standards of regulation in order to 
	maintain just, efficient and sound markets;
 
	- 
	
	
	to exchange information on their respective experiences in order to promote 
	the development of domestic markets;
 
	- 
	
	
	to unite their efforts to establish standards and an effective surveillance 
	of international securities transactions;
 
	- 
	
	
	to provide mutual assistance to promote the integrity of the markets by a 
	rigorous application of the standards and by effective enforcement against 
	offenses.”
 
 
  
Nous avons aussi intégrer le site de la SEC (US securities and exchange 
commision) dont le but est de maintenir des marchés justes et équitables. (« fair 
markets »). Enfin nous voulions voir ce que nous pouvions tirer de l’avis des 
comptables et avons donc rajouté le site de l’AICPA (American Institute of 
Certified Public Accountant). Voilà ce que nous avons obtenu  
		
  
 
  
		
Cartographie des régulateurs et grands acteurs américains 
et européens. On distingue bien que les deux sphères correspondant aux deux 
lieux mais aussi aux deux visions des normes prudentielles et comptables restent 
peu reliées. 
		
Outre le fait que l’on retrouve encore (et toujours) des sites institutionnels 
qui bloquent les autres liens par leur taille importante, on note très nettement 
que l’on obtient deux sphères très distinctes : la première correspond à une 
réflexion plutôt européenne car l’IASB a rédigé les normes IFRS qui ont été 
adoptées comme telles par l’UE et la seconde est plutôt américaine avec la FASB. 
On montre alors que ce sont vraiment deux groupes qui communiquent peu entre 
eux. On a d’ailleurs pu vérifier ce fait au cours de la controverse : depuis le 
G7 de 1999 et la volonté de créer un contexte et des normes financières 
globales, peu de grandes décisions communes ont transparu entre la sphère 
anglo-saxonne et la sphère européenne. En particulier, pendant la crise, aucune 
modification des normes IFRS n’était prévue et les régulateurs essayaient de les 
éviter ; en revanche, la FASB a fait quelques changements qui ont été suivis 
plus tardivement (mais non concertés) par l’UE. En particulier, il existe dans 
les normes FAS trois niveaux de cotation de la fair value alors que cela n’est 
pas le cas pour les normes IFRS. 
  
Finalement, la cartographie des sites internet aura permis de mettre en évidence 
ou d’appuyer certains éléments de la controverse. Néanmoins, on n’a pas pu se 
baser sur celles-ci pour obtenir des éléments amenant à des points de vue 
précis. En effet, cette controverse est surtout question d’économistes qui 
préfèrent utiliser les publications mais aussi et surtout les articles de 
journaux et les débats. Nous avons donc, au cours de nos recherches, privilégié 
cet angle d’attaque et avons essayé de cartographier un peu mieux l’évolution de 
ces articles au cours du temps.   
		Cartographie des publications et recherche quantitative.
		Utilité d’une telle cartographie
  
Nous avons vu que pour notre controverse la cartographie des sites donnait lieu 
à des résultats mais l’apport de ceux-ci était tout de même un peu décevant. 
Nous avons donc décidé d’utiliser une autre approche cartographique pour trouver 
nos réponses ; il s’agit de la quantification du nombre d’articles répondant à 
une recherche. 
  
 Cette méthode nous a semblé avec le 
recul plus intéressante que la première car notre sujet traite en partie de la 
crise de la fin des années 2000 et que celle-ci a fait couler beaucoup d’encre 
sur des sujets divers et variés. Cette cartographie a donc pour but de voir 
quels sujets sont vraiment les plus discutés et nous a donc permis de concentrer 
nos efforts pour être plus efficaces. 
  
Pour mener à bien cela, il nous fallait choisir les moteurs de recherche à 
utiliser. Sous web of knowledge, nous avons eu peu de résultats et ils n’étaient 
donc pas suffisamment nombreux pour donner lieu à une interprétation. De plus, 
nous voulions avoir des articles d’économistes, nous avons donc choisi de 
travailler sous Scopus ponctué de quelques recherches google. 
		Scopus est une des plus grandes bases de données de 
		citations et de résumés issus de recherches bibliographiques et de sites 
		Internet de qualité. Elle a été conçue pour apporter aux scientifiques 
		l’information qu’ils recherchent. 
		Mise à jour quotidienne, Scopus comprend: 
		
			- près de 18 000 revues validées par les pairs 
			publiées par plus de 5 000 éditeurs internationaux 
 
			- plus de 1200 revues en «Open Access» 
 
			- plus de 600 publications commerciales 
 
			- 350 "book series" 
 
			- plus de 3,6 millions de compte-rendus de 
			conférences 
 
			- 38 millions de données dont : 
			
 
			o 19 millions de données avec leurs références 
			depuis 1996 
			o 19 millions de données pré 1996, remontant à 
			1823 (dont The Lancet)  
			- Contenus de plus de 435 millions de pages 
			Internet scientifiques 
 
			- 23 millions de brevets de 5 bureaux 
			internationaux 
 
			- Liens vers des articles en version plein texte et 
			d’autres ressources bibliographiques 
 
			- Outils innovants qui affichent clairement et 
			affinent les résultats des recherches 
 
			- Alertes et fils RSS pour recevoir les derniers 
			articles correspondants à vos recherches ou de vos auteurs favoris
			
 
		 
		
		  
Pour pouvoir mesurer l’évolution de ce qui nous intéressait, nous centrions les 
recherches sur une année et recommencions sur une large période. On pouvait 
enfin tracer l’évolution du sujet en fonction du temps tout comme son importance 
relativement à d’autres.  
Les résultats et graphiques qui suivent représentent en abscisse l’année 
considérée et en ordonnée le nombre de réponses correspondant à la recherche qui 
est indiquée comme nom de courbe. Pour scopus, nous avons restreint les 
recherches en désactivant les sujets sans rapport avec la finance. 
		Mise en évidence de certains points concernant les acteurs
		Etude préliminaire
  
Notre problématique pourrait être reformulée sous la forme : quelle influence a 
eu la nouvelle régulation sur la crise financière ? Il nous a donc semblé 
intéressant dans un premier lieu de confronter les associations de mots qui se 
rapprochent de « régulation » et « crise ». Pour obtenir un premier aperçu, nous 
avons utilisé google. 
		
  
		
  
La première recherche concerne plus particulièrement le monde anglo-saxon car 
les deux mots sont anglais alors que la deuxième vise les pages françaises. Sans 
surprise, le nombre de pages anglaises surpasse allègrement celui de leurs 
consœurs françaises (rapport 50). En effet, la finance se fait pour beaucoup en 
anglais et de toute façon la part anglaise d’internet est bien plus importante. 
Il ne faudra donc pas oublier de vérifier que nos recherches journalistiques en 
français représentent bien les points débattus à l’international. 
On note aussi la variation du nombre de recherches au cours du temps. Alors que 
les normes comptables et prudentielles existent depuis bien avant la crise, on 
remarque que personne ne s’en inquiétait avant la fin des années 2000. Il semble 
donc que quand tout va bien, il n’y ait rien à reprocher à ces normes et qu’il 
faille plutôt recentrer la controverse sur les années de crise. Il sera aussi 
nécessaire d’étudier l’évolution des acteurs entre l’avant-crise (où on peut 
supposer qu’ils seront pour la fair value et les normes IFRS) et la crise 
(pendant laquelle leur point de vue a peut-être changé). 
		Régulation et crise 
Afin d’entrer plus dans le détail des choses, on peut aussi regarder la manière 
dont les termes « régulation » et « crise » interagissent et voir la proportion 
que l’un peut avoir par rapport à l’autre. Pour avoir plus de pertinence, nous 
allons cette fois utiliser scopus où seuls les articles sont répertoriés. 
		
  
On remarque alors que les pics sont contemporains ce qui conforte l’idée que 
nous nous étions faite sur google comme quoi la régulation n’est controversée 
qu’en cas de crise. Nous remarquons aussi qu’au sein des articles, la crise est 
relativement souvent associée à régulation. En effet, nous ne trouvons au 
maximum qu’un rapport de 2 entre les deux et il semble donc que pour les 
spécialistes la controverse a vraiment lieu d’être : la régulation semble avoir 
eu un rôle important dans la crise. C’est pour cela que nous nous attacherons à 
développer plus précisément le point de vue des régulateurs comme l’IASB, la 
FASB ou le BIS. Ce fait contraste avec les causes de la crise que l’on pourrait 
retrouver au sein de la presse grand public où c’est essentiellement le 
comportement des acteurs financiers qui est mis en cause.
  
		Comparaison avec les agences de notation.
		
Nous avons donc mis en évidence que la régulation était importante mais, pour 
pouvoir mieux connaître son ampleur dans la controverse, nous allons la comparer 
à un autre élément qui a été très controversé : les agences de notation. 
Celles-ci sont souvent montrées du doigt en cas de problème et cela a été le cas 
pendant la crise tout comme plus récemment avec les difficultés de la zone euro. 
Il serait intéressant de voir si les spécialistes sont aussi perplexes vis-à-vis 
de la fair value. Pour cela, il n’y qu’à mesurer sous scopus. 
		
  
 
 
           
On remarque alors que la fair value suit exactement les mêmes variations 
que les agences de notation. Ceci est tout à fait surprenant et exprime tout 
simplement le fait que les deux objets représentent la même chose pour les 
économistes alors qu’on parle beaucoup plus des agences de notation dans la 
presse grand public. On remarque même que pendant la crise, la fair value (et 
par conséquent les normes comptables) ont fait beaucoup plus parler d’elles. Il 
faudrait donc accentuer les recherches sur la fair value afin de voir en quoi ce 
phénomène est si captivant. Les résultats de ces recherches et l’analyse de la 
controverse qui ont suivis cette cartographie sont dans la rubrique « fair 
value » de l’onglet cheminement. 
		Comparaison entre méthode mark-to-market (fair value) et méthode mark-to-model
Au cours de l’étude de la controverse, il est ressorti que les partisans des 
normes comptables actuelles prônaient la méthode mark-to-market qui consiste à 
lire la valeur comptable d’un actif sur le marché alors que ses opposants 
voulaient utiliser les modèles numériques ou le coût historique amorti. Il 
serait donc utile de voir quand est-ce que ces deux méthodes ont fait parler 
d’elles et d’évaluer laquelle des deux a été la plus controversée ainsi que de 
quantifier cette différence.  
Cette fois nous avons décidé d’utiliser google car les résultats sous scopus 
n’étaient pas suffisamment conséquents. Nous aurons donc ici un avis et une 
étude beaucoup plus large.  
		
  
On remarque tout d’abord que les résultats sont sans commune mesure avec ceux de 
scopus, on parle ici de centaines de milliers de pages par an. Il est ensuite 
clair que la méthode mark-to-market était discutée de manière égale au milieu 
des années 90 puis, à force d’appliquer les nouvelles normes de fair value, 
cette dernière a pris de l’ampleur pour être beaucoup plus importante. Cette 
différence a augmenté de manière exponentielle avec la crise même si la méthode 
mark-to-model a été elle aussi plus discutée (à l’échelle de sa valeur d’avant 
crise). Il ressort donc de cette dernière étude que la méthode mark-to-market 
étudiée entre autre dans cette controverse est l’élément à véritablement 
approfondir. On ne pourra donc pas s’en tenir à l’étude des normes 
prudentielles, les normes comptables ont-elles aussi une importance notable. 
		
		 
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