Amflora : bientôt des frites transgéniques ? la patate chaude de l'Europe ? » Amflora, quelles particularités ? http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10 Un site utilisant Réseau Sites Controverses Mon, 27 Aug 2012 09:38:28 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.1 Positionnement des ONG : l’exemple de Greenpeace http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/positionnement-des-ong-lexemple-de-greenpeace/ http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/positionnement-des-ong-lexemple-de-greenpeace/#comments Tue, 03 May 2011 01:12:38 +0000 promo10g10 http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/?p=79 Continuer la lecture ]]> Campagne de publicité de GreenPeace

Greenpeace s’est d’abord attaché à relever les incohérences présentes dans le rapport du HCB, Haut Comité aux Biotechnologies.

La pomme de terre génétiquement modifiée Amflora a été mise au point pour fabriquer du papier, de la colle ou des adhésifs. Toutefois, « les co-produits de la transformation industrielle de l’amidon (pulpes) pourraient être utilisés dans l’alimentation animale » a révélé le Haut Conseil des Biotechnologies dans son avis, ce qui rend nécessaire l’évaluation des risques en cas de consommation indirecte du féculent (voire directe car l’autorisation européenne permet des traces de cette pomme de terre à hauteur de 0,9 % dans l’alimentation humaine.)

Dans cet avis, le HCB estime donc que d’après les résultats des tests fournis (par la firme BASF elle-même) aucun risque majeur lié à la consommation d’Amflora ne peut être identifié. Mais, dans ce même rapport, le HCB s’interroge sur la fiabilité de ces tests, le Conseil Scientifique stipulant qu’il : « note que les analyses statistiques contenues dans le dossier ne permettent pas de certifier que le risque d’un effet biologiquement significatif puisse être détecté ». Le Haut Comité se prononce donc sur la base de résultats auxquels il n’accorde pas une pleine confiance.

Ensuite, Greenpeace critique le fait que cette pomme de terre intègre le gène nptII, gène de résistance à un antibiotique. L’Organisation Mondiale de la Santé et l’Agence Européenne de Médecine mettent en avant « l’importance critique » de l’antibiotique affecté par la pomme de terre Amflora, la kanamycine. Disséminer des OGM de cette pomme de terre de BASF dans l’environnement pourrait augmenter la résistance de certaines bactéries à des médicaments, comme des traitements contre la tuberculose.

Greenpeace souligne par ailleurs que pour la première fois un désaccord apparaît au sein de l’EFSA (l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments) sur les risques liés aux semences génétiquement modifiées, et accueille avec joie la reconnaissance du manque de certitudes au sein de la communauté scientifique sur les semences génétiquement modifiées. En effet, des scientifiques consultés par l’EFSA, traditionnellement pro-ogm, ont émis pour la première fois des réserves sur l’innocuité de l’Amflora. L’EFSA a consulté deux panels d’experts scientifiques, l’un de 21 membres sur les OGM qui n’a rien trouvé à redire, et l’autre également de 21 membres sur les risques biologiques, comme la contamination à d’autres plantes. Dans ce dernier panel, pour la première fois l’avis scientifique n’a pas été unanime: deux d’entre eux, Christophe Ngyuen-Thé et Ivar Vagholm, ont estimé qu’il serait imprudent de minimiser des effets négatifs sur la santé et jugé probable des conséquences de la culture de la pomme de terre sur l’environnement par la dissémination.

Enfin, Greenpeace souligne le fait que, non seulement cette pomme de terre présente des risques pour la santé humaine et animale, mais qu’en plus elle ne soit pourvue d’aucun réel intérêt économique. Le HCB (et notamment le CEES – Comité économique, éthique et social) note dans sa recommandation que dans la situation actuelle, la pomme de terre Amflora, dont les débouchés sont en tout premier lieu papetiers, ne constituera pas une réponse aux difficultés économiques traversées par la filière féculière et même que ni la filière féculière ni l’industrie papetière, qui paraissent se satisfaire des amidons actuellement disponibles, n’envisagent d’utiliser Amflora.

Pour exprimer ses opinions, Greenpeace organise des manifestations de tout style. Ainsi, a été mise en place par exemple une soupe géante de pommes de terre biologiques servie sur des tables disposées de manière à former le mot « non ». Des militants de Greenpeace déguisés en chefs cuisiniers ont aussi distribué devant les locaux de la Commission européenne un livre de « recettes génétiquement modifiées pour un désastre assuré », dans le cadre d’une campagne contre l’introduction des OGM en Europe. Parmi les recettes figurent des « antipasti d’agriculteurs en colère », composés de « prix des semences élevés » et de « récoltes décevantes » d’OGM tolérant les produits phytosanitaires. Greenpeace essaie ainsi de faire entendre sa voix, afin que le principe de précaution soit appliqué dans la culture des OGM.

]]>
http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/positionnement-des-ong-lexemple-de-greenpeace/feed/ 0
Risques et dangerosité http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/risques-et-dangerosite/ http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/risques-et-dangerosite/#comments Tue, 03 May 2011 01:02:42 +0000 promo10g10 http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/?p=63 Continuer la lecture ]]> La pomme de terre Amflora contient le gène nptII, résistant aux deux antibiotiques kanamycine et neomycine. La kanamycine est notamment utilisée pour lutter contre certaines formes de tuberculose, et la neomycine est présente surtout dans divers crèmes, pommades, collyres.

Les risques liés à la consommation et à la culture de la pomme de terre Amflora ont été étudiés par le Haut Comité aux Biotechnologies. Sa position se forme grâce à l’avis du Comité scientifique (CS) et la recommandation du Comité économique, éthique et social (CEES).

Le CS estime que « les études de toxicologie entreprises n’ont pas identifié de risque majeur lié à la consommation de ce végétal ». La construction génétique de la pomme de terre transgénique Amflora intègre le gène nptII, gène de résistance à un antibiotique. L’innocuité de ce gène est le sujet d’une controverse scientifique internationale que le Conseil Scientifique évacue d’un revers de la main : « considérant la présence naturelle de cette résistance dans l’environnement et dans la flore bactérienne de l’homme et des animaux, le CS a conclu que, si un transfert est théoriquement possible avec une très faible probabilité, celui-ci ne modifierait pas les équilibres des populations bactériennes existantes. La présence de ce transgène dans la pomme de terre Amflora ne constitue donc pas un risque singulier pour l’environnement et la santé ».

En revanche, le CEES ne soutient pas une telle analyse et tempère ce jugement. Pour lui, les connaissances en matière de bactériologie du sol, science en plein essor mais relativement jeune, sont largement insuffisantes et doivent inciter à un peu plus de prudence.

Certains estiment que, par conséquent, une précaution maximale devrait être adoptée sous forme d’interdiction d’Amflora ; l’autorisation de cette pomme de terre véhiculerait pour eux un message négatif au regard des efforts de prévention des résistances aux antibiotiques. D’autres invitent à prendre acte de l’absence de risque à laquelle concluent les scientifiques et observent que le principe de précaution n’implique en rien de parvenir à un hypothétique risque zéro.

]]>
http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/risques-et-dangerosite/feed/ 0
A propos d’Amflora http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/a-propos-damflora/ http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/a-propos-damflora/#comments Tue, 03 May 2011 01:01:42 +0000 promo10g10 http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/?p=61 Continuer la lecture ]]> Description d’Amflora

Une pomme de terre contient naturellement deux types d’amidons : l’amylose à 25% et l’amylopectine à 75%.

Amflora est une pomme de terre génétiquement modifiée qui a été développée par Basf, dont le nom scientifique est « EH92-527-1 ». La principale particularité cette pomme de terre par rapport à un tubercule naturel est son taux très élevé d’amylopectine, voisin de 98%. La seule pomme terre possédant un taux similaire d’amylopectine,  nommée « Eliane » est sans OGM. Elle est développée par AVEBE, un concurrent de BASF,  mais présente de mauvaises performances agronomiques.

Dans un domaine de cultures plus étendu, on peut remarquer le maïs « Waxy » dont la teneur en amylopectine est cette fois-ci de 100% mais de moins bonne qualité : il est moins pur, moins blanc, moins visqueux. La pomme de terre a donc, par ses caractéristiques techniques, un intérêt certain pour la production d’amylopectine.

Intêrets économiques

L’amylopectine est une substance aux propriétés intéressantes, elle est donc beaucoup recherchée par certaines industries. Elle a des propriétés de rétention d’eau, anti-gluante, anti-collante, visqueuse à chaud, texture souple au froid et ne craint pas le gel. Cela fait d’elle un matériau de choix pour l’industrie des surgelés. D’autre par l’industrie du papier en fait aussi une forte utilisation car cet amidon rend le papier plus blanc, plus brillant et lui donne une meilleure tenue.

Actuellement l’amylopectine est extrait des pommes de terre traditionnelles à l’aide d’une technique d’extraction qui est couteuse en temps, en eau et en énergie. C’est pourquoi Basf présente sa pomme terre comme un tubercule écologique puisqu’il permet de sauter un certain nombre d’étapes de l’extraction de l’amylopectine.

]]>
http://controverses.ensmp.fr/wordpress/promo10g10/2011/05/03/a-propos-damflora/feed/ 0