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Informer le consommateur
Références
(1) JEAN-CLAUDE QUERO et JEAN-JACQUES VAYNE, Les poissons de mer des pêches françaises, ISBN: 2-603-01456-0, 1997
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(1) JEAN-CLAUDE QUERO et JEAN-JACQUES VAYNE, Les poissons de mer des pêches françaises, ISBN: 2-603-01456-0, 1997
Ocean 2012 est une coalition d’associations dont le but est d'«assurer que la réforme de la Politique Commune de la Pêche de 2012 mette fin à la surpêche, aux pratiques de pêche destructrices et permette une utilisation juste et équitable de ressources halieutiques durables.»(1)
Un poisson est dit juvénile lorsqu'il n'a pas encore atteint la maturité sexuelle.
Greenpeace: Organisation non gouvernementale dénonçant les atteintes à l'environnement et visant à apporter des solutions qui contribuent à la protection de l'environnement et à la promotion de la paix.
Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) est une organisation internationale à but non lucratif de conservation de la faune et de la flore marines dont le siège est aux Etats-Unis. Sa mission est de "mettre un terme à la destruction des écosystèmes marins et au massacre des espèces dans le but de conserver et de protéger la biodiversité des océans du monde entier".
FAO : La FAO est l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Son objectif est exprimé par sa devise: « aider à construire un monde libéré de la faim. »
La FAO dispose, grâce à son service FAOSTAT, de nombreuses statistiques qui lui permettent d’avoir la plus vaste base de données mondiale sur l'alimentation, l’agriculture et la faim.
Aires marines protégées :
Une aire marine protégée (en abrégé AMP) est un espace délimité en mer sur lequel est fixé un objectif de protection de la nature à long terme. Un certain nombre de mesures y sont appliquées: surveillance, suivi scientifique, protection du domaine maritime... Cet objectif est souvent associé à un objectif local de développement socio-économique en accord avec une gestion durable des ressources. En général, le pilotage est confié à une instance locale dans laquelle sont représentées les différentes parties prenantes.
Effort de pêche: Ensemble des moyens de capture mis en œuvre par la flotte engagée dans la pêche d'une espèce particulière pendant une période donnée et dans une zone déterminée. Cet effort dépend du volume de la flotte, des caractéristiques des navires qui la constituent, des méthodes de pêche qu'ils pratiquent...
Course aux poissons: appelée en anglais "Olympic Fishing". Ce terme traduit la course entre pêcheurs une fois que le TAC a été fixé au niveau national pour pêcher le plus vite et le plus de poissons possible avant l'épuisement du dit TAC.
Politique Commune de la Pêche : Politique commune aux états membres de l'Union Européenne visant à gérer l'ensemble de l'effort de pêche communautaire.
Politique Commune de la Pêche : Politique commune aux états membres de l'Union Européenne visant à gérer l'ensemble de l'effort de pêche communautaire.
WWF est le World Wide Fund for Nature (Fonds mondial pour la nature). C'est une organisation non gouvernementale internationale de protection de la nature et de l'environnement, fortement impliquée dans le développement durable.
Unilever est une multinationale néerlando-britannique dont une des activités consiste en la distribution de produits alimentaires.
Frai: Période de reproduction des poissons.
Chaluts: Le chalut de fond est un filet de forme conique remorqué par un navire. Il est relié au bateau par des câbles en acier appelés funes.
Le chalut pélagique est un filet remorqué qui évolue en pleine eau, entre la surface et le fond, sans être en contact avec lui. Comme pour le chalutage de fond, il existe des chaluts pélagiques simples remorqués par un seul navire et des chaluts-bœufs tractés par deux chalutiers. Le chalut pélagique est, en général, beaucoup plus grand que le chalut de fond.
Senne tournante :
Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Les sennes tournantes peuvent dépasser une longueur d’un kilomètre pour une hauteur de 100 à 200 mètres. Des flotteurs sont fixés sur la partie supérieure tandis que la partie inférieure est lestée. Une coulisse permet le boursage de la partie inférieure du filet.
Le principe de la senne est d’encercler le banc de poissons préalablement détecté au sonar. La mise à l’eau de l’engin est appelée filage. A la fin de l’encerclement et pour éviter la fuite des poissons par le fond, le filet est fermé par le bas au moyen d’un câble spécial appelé coulisse (opération de boursage). La poche fermée ainsi constituée est ensuite réduite progressivement pour pouvoir prélever la capture à l’aide d’une épuisette spéciale appelée salabarde.(10)
Sea Shepherd : Association écologiste.
Juvéniles : Pas de définitions.
Unilever : Pas de définitions.
Si c'est à l'échelle européenne que se prennent les grandes décisions qui peuvent changer le cap du secteur, le consommateur a néanmoins toute sa place dans la controverse. Il est à l'aval de la filière pêche, et c'est bien lui que pêcheurs et industriels souhaitent satisfaire en lui présentant, le plus souvent dans l'année, le plus de poissons possibles, à des prix raisonnables. Le consommateur possède le pouvoir essentiel de faire fluctuer la demande, et peut donc contribuer à une mutation du secteur et de ses activités. Encore faut-il qu'il soit informé et au fait du débat. Derrière les unes de journaux et les reportages télévisés, qui, souvent, se focalisent sur le mécontentement des pêcheurs face à la diminution des quotas, se cache une série de questions délicates qui exigent autre chose que le sensationnalisme.
Les scientifiques et les ONG se donnent pour but de sensibiliser la population. Ils ont souvent des conclusions analogues mais les secondes, plus visibles et revendicatives, disent tout haut (et parfois radicalement) ce que beaucoup de scientifiques pensent tout bas. Les campagnes d'ONG comme Greenpeace ou Ocean 2012, à base de tracts ou de documents d'information, expliquent que l'effondrement d'un nombre croissant de stocks de poissons provient de l'inefficacité des quotas, des surcapacités des flottes, de la pêche illégale et de l'industrialisation accrue du secteur. Sea Shepherd, que nous avons rencontré, ne dit pas le contraire. Globalement, c'est le court-termisme, aussi bien économique que politique, qui est critiqué.
Outre les solutions qu'elles proposent pour la gestion des pêcheries, les ONG en appellent surtout aux consommateurs, aux citoyens, pour qu'ils modifient leurs habitudes alimentaires. En 40 ans, la consommation annuelle moyenne de poisson par habitant est passée de 10 à 17 kg dans le monde, et de 11 à 30 kg en Asie. Les consommateurs doivent exiger une plus grande traçabilité des produits de la mer et peuvent agir pour privilégier les espèces dont les stocks ne sont pas surexploités.
Les ONG éditent à cet effet des listes de produits à favoriser ou à proscrire selon le niveau connu des stocks, encouragent à ne pas consommer de poisson durant leur période de reproduction et recommandent de consommer des poissons pêchés localement. Le système des listes « rouges » ou « vertes » a tout de même ses limites: l'afflux des consommateurs sur une espèce « verte » aura tôt fait de la faire passer en « orange » ou en « rouge ». De plus, certaines ONG diffusent les tailles minimales de capture autorisées par espèce ; le consommateur peut s'y référer et « mesurer son poisson » avant de l'acheter. Il s'agit d'éviter la consommation de juvéniles, et donc de dissuader leur capture.
Pour certains, ce changement de mentalité doit aller encore plus loin, jusqu'à l'arrêt de la consommation. Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd, considère que l'humanité est trop nombreuse pour considérer le poisson comme une denrée comme les autres. A ses yeux, l'idée de limiter la consommation de poissons aux zones côtières ne serait pas aberrante.
On estime à plus d'un million le nombre de pratiquants de la pêche dite «récréative» destinée à une consommation familiale. Ces pêcheurs occasionnels entrent en concurrence avec les pêcheurs professionnels, et cela peut provoquer des tensions sur les stocks fragiles. C'est ce qui a eu lieu en 2008 en Haute-Normandie au sujet de la pêche du bar.
Il faudrait sérieusement envisager l'idée d'un permis de pêcher (à l'image du permis de chasse) et instaurer de vraies mesures de contrôles.