Le loup physique

 

Le loup commun (canis lupus) est un grand carnivore appartenant à la famille des canidés, comme le renard le chacal et le chien domestique.
Le loup est un animal grégaire qui vit en meute et a des comportements sociaux complexes. Un odorat perçant, une dentition acérée, un squelette adapté à la course…font de lui un chasseur doué.

Une grande adaptabilité

Le loup est l'un des prédateurs présentant la plus vaste distribution géographique, en l'occurrence presque tout l'hémisphère nord. Cette diversité des habitats a exigé des adaptations morphologiques mais aussi comportementales: les loups habitant au nord de l'Italie, région où s'étendent de vastes espaces non habités, ont des territoires très variables, alors que ceux habitant plus au sud, dans des zones urbanisées, conservent leur territoire d'une année sur l'autre.
Leur poil, leur couleur, leur taille sont très variables en fonction de leur habitat. Les loups qui colonisent actuellement les Alpes sont plutôt de petite taille puisqu'ils proviennent de la population italienne où le poids d'un adulte varie entre 25 à 35 kg. Ils sont de couleur gris-brun.

Un régime alimentaire varié

Le loup a un régime alimentaire plutôt opportuniste, il adapte son menu aux proies présentes. Ainsi, il croquera aussi bien une chèvre de montagne, une gazelle, un cerf, ou ….un lemming si il ne trouve rien de mieux.

Un prédateur aux stratégies multiples

Chez le loup, la prédation est un comportement inné, mais toutes les finesses stratégiques et techniques de la chasse lui seront enseignées par la meute ou par l'expérience.
Le loup peut repérer sa proie à son odeur, aux traces qu'elle a laissées ou simplement en croisant sa route. Dès lors, son approche suit un schéma immuable: le loup se déplace furtivement, les sens en alerte. Suit alors la phase de pourchasse puis d'attaque. Ici, on trouve des stratégies et des méthodes d'approche très différentes, certaines meutes encerclent la proie, d'autres la poursuivent à tour de rôle, d'autres ont des comportements qui paraissent aléatoires.
Les animaux de petite taille sont mis à mort par une morsure à la gorge ou à la nuque. Pour les plus grosses proies (caribou, bœuf..), le loup s'attaque généralement à l'arrière train de l'animal, le blessant et le fatiguant jusqu'à ce qu'il tombe.

Le "surplus Killing"

Généralement, les loups ne tuent que pour se nourrir. Cependant dans certaines circonstances, ils peuvent tuer plus de gibier que nécessaire. Ce phénomène se rencontre pendant les hivers enneigés: les ongulés peinant dans la neige deviennent des proies faciles à tuer.

Le surplus killing est observé lors de l'attaque d'animaux domestiques. En effet, quand le loup attaque un troupeaux d'ovins, il en tue généralement plus d'un: de 4 à 7 en moyenne (Italie, France et Suisse). L'un des plus grands carnages a été observé en Savoie où 177 moutons ont périt.

Naturellement le loup retourne sur les carcasses plusieurs fois, mais dans le cas de moutons, la manipulation des animaux morts et la présence d'hommes empêche ce comportement.
Voir l'interview de Anne Frezard, scientifique pour Life Loup.

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