Nous avons pu interroger un membre d’une ferme expérimentale, ancien élève de l’Agro Paristech, issu d’une famille d’éleveurs. Après avoir travaillé quelques années dans un bureau d’études animales, il commence à travailler dans une ferme expérimentale en 2007.

Positionnement :

   Cet homme, de par son travail, a un point de vue extérieur sur l’activité d’élevage et sur sa crise, tout en ayant une vision très concrète du travail, du quotidien et des problématiques des éleveurs. Son point de vue est très concret sur certains points concernant la production à proprement parler et il prône les bienfaits de la recherche pour une augmentation de productivité en diminuant les charges; cette augmentation de productivité étant selon lui très liée au bien-être animal et à l’environnement des élevages.

   Il a une vision très critique de la politique française, qui selon lui a « raté le coche » lorsque les autres voisins européens, il y a une dizaine d’années, ont choisi de s’agrandir et de se moderniser. Il soulève l’incohérence de certaines politiques, comme par exemple l’interdiction de certaines méthodes de production, sans pour autant interdire ou taxer les viandes importées ne respectant pas ces normes. Enfin, il considère que les fermes doivent tendre à devenir de réelles entreprises et est déçu des clichés toujours présents dans la vision de la majorité des français, qui continuent à voir l’éleveur de façon archaïque comme « un homme avec des bottes qui pousse sa brouette ».