
Promotion 2024
Le Nouveau Front Populaire, la CGT, le collectif d’ONG PJC [Plus jamais ça] – Alliance écologique et sociale, comme certains économistes revendiquent la semaine de 32 heures, c’est-à-dire une réduction de la durée hebdomadaire du travail sans baisse de rémunération. Cette revendication, si elle était suivie des faits, signerait pour d’autres, comme l’Institut Montaigne ou l’ancien président du MEDEF, la perte de notre économie. Prendre le temps de vivre, mais aussi préserver l’environnement et transformer la société, une réduction du temps de travail est également vue comme un levier de réduction des inégalités femmes-hommes, un moyen de prendre en compte les évolutions technologique, de réduire la pénibilité ou encore de lutter contre le chômage. Observateurs et analystes se penchent sur les expérimentations existantes. Le passage aux 32 heures, soulignent-ils, ne signifie pas systématiquement une réduction du travail demandé : il peut conduire à une augmentation du stress au travail et à plus long terme au burn-out. Se traduira-t-il par l’instauration de la semaine des 4 jours, une diminution du nombre d’heures travaillées par jour, une flexibilité des horaires ? Certains alertent contre une compression en quatre jours du même volume d’heures travaillées normalement en cinq, comme dans une partie des expériences réalisées sous l’égide de « The 4 Day Week » dans certains pays anglo-saxons. D’autres s’alarment du coût du passage aux 32 heures : qui en serait le payeur ?