Le paradoxe français, ou fréquence relativement basse des cardiopathies ischémiques en France attribuée à une consommation modérée de vin rouge, est régulièrement controversé. En janvier 2009, l’INCA (Institut national du cancer), publiait des recommandations nutritionnelles visant à prévenir le cancer.
A l’opposé des tenants du paradoxe français, l’INCA posait sans ambiguïté que l’ingestion d’alcool, quelle que soit sa forme, quelle que soit la dose, devait être considérée comme nocive pour la santé. En juin 2010, une étude publiée dans le European Journal of Clinical Nutrition explorait l’influence de potentiels facteurs explicatifs dont la consommation modérée d’alcool ne serait que le marqueur (catégorie sociale élevée, mode de vie sain). En septembre 2010, des chercheurs de l’Inserm replacent le French paradox sur le devant de la scène en montrant que le resvératrol, largement présent dans le vin rouge et dans les raisins, deux des molécules à l’origine d’inflammations qui conduisent à la naissance de certains cancers.
Ces résultats laissent entrevoir la possibilité d’utiliser le resvératrol comme adjuvant de traitement anticancéreux. Le French paradox est-il réel et si oui, est-il lié à la consommation modérée de vin rouge ? Faut-il choisir entre cancer et maladies cardiovasculaires ?