Promotion 2023
Le 28 novembre 2017, le Président Emmanuel Macron prononce un discours à l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso, ouvrant la voie à la restitution par la France du patrimoine africain en Afrique. Un an plus tard, le rapport des universitaires Sarr et Savoy, commandé par l’Elysée, appelle à de vastes restitutions d’œuvres arrivées en France pendant la période coloniale. Le rapport suscite la polémique, notamment chez les conservateurs de musée : le Directeur du Musée du Quai Branly de l’époque qualifie le rapport de « cri de haine contre le concept même de musée ». Un second rapport, publié en ce début d’année 2023 et rédigé par le Président honoraire du Musée du Louvre Jean-Luc Martinez, prend le contrepied du rapport Sarr-Savoy et liste les conditions devant permettre la restitution. Une loi-cadre est prévue par le gouvernement. Dès lors, sur quels critères baser les restitutions ? Est-il possible de concilier le principe d’inaliénabilité des biens du domaine public et la restitution de biens acquis durant la période coloniale ? Comment définir un bien « volé » en période coloniale ? Comment retracer la provenance, l’origine de chaque objet ? A qui restituer les objets lorsque les frontières ont changé ?