Les média jouent un rôle dans le cadre d'une situation comme celle de Salsigne. En premier lieu, ce sont les média locaux qui interviennent. La presse locale couvre systématiquement toutes les actions des mineurs : manifestations à Carcassone, mais aussi travail avec le député. Midi Libre et L'Indépendant assurent donc aux mineurs une "couverture médiatique" à laquelle ils tiennent, dans la mesure où c'est une façon pour eux de faire connaître leur point de vue et leurs inquiétudes pour l'avenir. On pourra consulter à cet égard deux articles récents de la presse locale relatifs à l'action des mineurs. Les radio locales jouent le même rôle en consacrant des émissions à l'avenir du site de Salsigne.
Les média nationaux s'intéressent plus rarement à la situation de Salsigne, mais leur influence sur les positions des élus et de l'Etat est plus grande. Leur travail n'est pas toujours bien perçu par les mineurs, qui reprochent aux journalistes de faire un amalgame entre la pollution à Salsigne et l'activité minière. D'autres acteurs n'ont pas grand intérêt à ce que les média fassent écho au problème de la pollution, c'est le cas des viticulteurs, qui pourraient pâtir d'une image négative de leur région. Les média ont en effet contribué pour beaucoup à la prise en compte de la pollution.
"Le rôle de la presse, dans une telle situation, est essentiel..." écrivait Jean-Claude Capera, maire de Limousis dans une lettre aux organisateurs du séminaire d'avril 2000. Aujourd'hui encore nombreux sont ceux parmi la population locale qui soulignent l'importance du rôle des média, non seulement pour l'information, quant à la pollution et à l'avenir du site, mais aussi pour la participation de chacun. Des élus locaux, M. Garino par exemple, conseiller municipal à Carcassonne, considèrent les média comme un outil utile pour faire connaître son point de vue.