Le principal enjeu du vote électronique, c'est la participation. Les élections démocratiques dans les pays occidentaux souffrent d'un maux qui entachent leur légitimité meme : le faible taux de participation. C'est d'ailleurs ce faible taux qui a signé le glas du référendum sur le système électoral organisé en Italie le 2 mai dernier. Et ce malgré la victoire massive du « oui ».
Pour le moment si on exclut un André Santini ('J'ai la conviction que la e-démocratie peut vaincre la désaffection du politique') et deux ou trois de ses collègues, peu d'hommes politiques français semblent avoir pris conscience de cet enjeu. Internet est simplement vu comme un prolongement naturel de leur communication politique traditionnelle.
Le débat de fond est pour le moment absent. Pourtant le vote électronique offre des possibilités de faire revenir au politique des personnes qui s'en étaient désintéressés par facilité, paresse d'aller voter par un dimanche ensoleillé.
Reste que la question qui se pose alors est de savoir s'il est finalement si bon de trop simplifier l'acte de vote au risque de le banaliser.