L'Etat
L'Etat joue un rôle important dans la controverse par l'intermédiaire de 2 de ses ministères :
- le Ministère de l'Agriculture
- le Ministère de l'Environnement et de l'Ecologie
Sa position vis-à-vis de l'ours des Pyrénées a été très ambiguë jusqu'en 1988.
En effet, d'une part, le Ministère de l'Agriculture soutenait le secteur agricole et forestier, opposé à l'ours (qui, selon eux, représente un frein au développement économique de la région) et d'autre part, le Ministère de l'Environnement qui lui était davantage enclin à la protection de l'ours. Ainsi, chaque « camp » de la controverse était sous la tutelle d'un Ministère et la controverse était entretenue par un dissensus entre différents services de l'Etat.
En 1988, l'Etat se décide enfin à adopter une position cohérente entre ses différents services, celle de la protection de l'ours : c'est la Directive Ours . Néanmoins, loin de calmer le jeu, elle entraîne un renforcement des positions de chaque camp, qui, laissé sans tutelle, va s'organiser pour mieux défendre ses intérêts (cf historique lien vers 1988-1991_abrégé)
En 1991, suite à la grande crise de 1990, l'Etat se rétracte . Les locaux, grands vainqueurs de la crise s'organisent pour gérer le problème eux-mêmes. Est ainsi créé l'Institution Patrimoniale du Haut Béarn en 1994. L'Etat n'intervient donc plus qu'à distance, et par l'intermédiaire de ses financements conséquents. Il encourage l'ARTUS et l'ADET dans leur projet de réintroduction d'ours slovènes dans les Pyrénées Centrales.
L'Etat mène donc une politique de non-ingérence dans ces affaires locales jusqu'en 2005.
Le 8/10/2002, Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie et du Développement Durable , déclare au Sénat qu'elle entend réconcilier les parties autour d'une présence minimale de l'ours, qu'elle ne garantit d'ailleurs pas du tout .
La ligne de conduite de Ministère de l'Environnement sera ensuite claire jusqu'en 2005 : « La réintroduction de nouveaux ours n'est pas à l'ordre du jour. »
Ce n'est qu'à la mort de Cannelle le 1/11/2004, et avec elle la disparition de la souche pyrénéenne, que l'Etat se réveille brutalement. Le 13/1/2005, le ministre de l'écologie, Serge Lepeltier, annonce un programme de réintroduction de plusieurs ours dans les Pyrénées (voir son discours ).
En savoir plus. Site officiel
Lien vers http://www.ours.ecologie.gouv.fr/