L'ADDIP
L'Association pour le Développement Durable de l'Identité des Pyrénées apparaît aujourd'hui comme une des plus importantes associations pyrénéennes anti-ours. Elle fédère plusieurs associations toutes unies pour enrayer le retour des grands mammifères.
I ) Précurseurs : l'ADIP (Haute-Garonne)
Historiquement, l'ADDIP ne s'est pas appelée comme telle dès le début. Elle est née d'une fusion d'associations dont la principale était l'ADIP (Association pour le Développement de l'Identité Pyrénéenne).
L'ADIP fut créée au début des années 1990 par des chasseurs et quelques éleveurs pour fédérer les énergies contre les mesures de protection des ours (Réserves Lalonde) et le projet naissant de réintroduction en Pyrénées centrales.
Au bout de quelques années son activité déclinait un peu, mais en 1999-2000 elle fut redynamisée par des élus du Luchonnais, de l'Est de Hautes-Pyrénées et quelques éleveurs.
Toutefois, la portée de l'ADIP n'était que départementale (Haute-Garonne) : jusqu'en 2000 il n'existait aucune association réellement régionale pour regrouper la plupart des partisans anti-ours pyrénéens.
II ) Création de l'ADDIP
En 2000 une impulsion d'un groupe d'élus et d'éleveurs de la Confédération paysanne proches du député Augustin Bonrepaux a déclenché la création de la première association anti-ours régionale : l'ADDIP.
Ils ont pris pour modèle et absorbé l'ADIP de Haute-Garonne, d'où la similarité entre leurs noms. L'ADDIP cherche à réaliser la fédération de tous les organismes, structures, conseils municipaux, associations opposées à la présence des ours et à la réintroduction à l'échelle des Pyrénées.
Une de leurs dernières actions assez médiatisées a été un recours en justice en septembre 2003, auprès du tribunal administratif de Toulouse.
En effet, pendant l'été 2003, l'ADDIP avait essayé d'obtenir du Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable les 3 points suivants :
- La réparation des dommages causés par la présence et l'action des ours réintroduits dans les Pyrénées.
- Le retrait du massif pyrénéen de ces mêmes ours
- La capture de ces ours
Or elle s'est heurtée à un premier refus du ministère le 26 juin 2003, suivi d'un arrêt plus formel le 27 août 2003. C'est contre cet arrêt que l'ADDIP a engagé une action judiciaire en excès de pouvoir.
En particulier, l'ADDIP demandait par cette action que la réintroduction d'ours des années 1996 et 1997 soit déclarée illégale.
Le Conseil d'Etat a rejeté ce recours en justice le 4 avril 2005, d'où le récent battage médiatique.
III ) Constitution actuelle de l'ADDIP
- Mme Marie-Lyse BROUEILH, présidente
- Mme Hélène HUEZ, secrétaire de l'ADDIP et membre de la Fédération pastorale de l'Ariège
- Mme Dominique DESTRIBOIS, représentante des éleveurs
- M. Alain NAUDY, premier vice-président suppléant, représentant des élus
- M. Robert SAGNES, deuxième vice-président, représentant des chasseurs
IV ) Partenaires de l'ADDIP
En 2000 une autre association régionale anti-ours a vu le jour : l'IDAMP (Association Interdépartementale de Défense de l'Agriculture des Montagnes Pyrénéennes). Ses objectifs sont proches de ceux de l'ADDIP.
L'IDAMP tente de faire une fédération d'organismes à vocation agricole uniquement (chambres d'agriculture, syndicats agricoles, groupements pastoraux.). Cette association est opposée à toute forme de cohabitation avec des prédateurs sauvages.