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Le sang-froid des gendarmes

Le moteur d'une VelSatis, conduite par un Saint-Amandois, se serait bloqué, dimanche soir, à 190 km/h, au niveau de Vierzon, sur l'A 71. Retour avec les gendarmes qui ont géré cette étonnante affaire...

Voiture folle de l'A 71

Hicham Dequiedt l'affirmait, lundi soir : « Sans le professionnalisme des gendarmes, je ne serais sans doute plus là... » Celui plus précisément des fonctionnaires de Vierzon, mais aussi de Levet, Vallon-en-Sully (Allier), Montmarault (Allier), Riom et Clermont-Ferrand, qui ont géré, dimanche soir, l'itinéraire de la voiture folle (NR d'hier).

« Nous avons reçu l'appel vers 20 h 45. L'automobiliste était au niveau des Forges... » explique l'adjudant-chef Patrick Majerus, qui dirigeait, ce soir-là, une équipe de quatre gendarmes. « Dès que nous avons compris la situation, poursuit le gendarme Olivier Rossi, nous avons lancé toutes les alertes nécessaires ». Les pelotons autoroutiers de l'A 71 étaient contactés, ainsi que les pompiers et le Smur. « Et puis nous avons tenté d'appeler les garagistes et Renault-assistance, afin de trouver une solution rapide. » Plus les minutes s'écoulaient, plus la situation semblait s'aggraver... « Nous tentions d'apaiser le conducteur » souligne Olivier Rossi, qui se relayait au téléphone avec les gendarmes adjoints Pierrick Poto, Sylvie Malfione et Angélique Coustenoble.

Le volant d'une main, le téléphone de l'autre,à 190 km/hentre les véhicules !

Afin d'économiser la batterie du portable de l'appelant, les gendarmes de Vierzon lui demandaient de raccrocher. « Nous reprenions contact toutes les deux minutes. » Dans le même temps, l'adjudant-chef Majerus sautait dans sa Mégane break, afin de tenter de rattraper la voiture folle. « Nous n'avons jamais pu la rejoindre... » A 190 km/h, il n'était effectivement pas facile de rejoindre la VelSatis, repérée bientôt à Bourges, puis à Saint-Amand... « Nous lui avons surtout conseillé de ne pas sortir de l'autoroute... La manoeuvre aurait été suicidaire. » Alors que tout un dispositif de secours était déjà mis en place jusqu'à Riom, les gendarmes de Vierzon, mais aussi de Bourges et Levet, tentaient de trouver une solution. « Nous avons toujours pu garder le contact », bien qu'il n'était pas toujours facile pour le conducteur de tenir son volant d'une main et son téléphone de l'autre. « Il n'avait pas le pack main libre... ».

Une aventure toujours inexpliquée mais qui va bien se terminer - il n'y a pas eu d'accident tout au long du trajet - puisque qu'après soixante minutes d'angoisse, Hicham Dequiedt stoppait sa Renault, quelques kilomètres seulement avant le péage de Riom. Ouf... Beaucoup de questions se posent maintenant, sur ce scénario digne du feuilleton « Alerte Cobra » diffusé sur TF1 et dont l'épisode du 21 septembre ressemble au déroulement de ces faits. Surprenant...

 

Date : 6 octobre 2004
Paru dans : La Nouvelle République du Centre Ouest
Acteur : Presse généraliste

 

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