Les oiseaux migrateurs voyagent dans tout le paléarctique occidental et la plupart se reproduisent dans les pays du nord (principalement en Russie). De ce fait, la proportion d’oiseaux migrateurs qui se reproduisent dans les grandes zones de nidification françaises (Dombe, Forez, Brenne, marais breton….) ne représente au total que 1% à 5% de ce qui niche. Du point de vue de l’espèce, ce qui se passe en France a donc une importance négligeable.
Cependant, on a en ornithologie une notion de source et de puits. Une source est un endroit où on produit beaucoup d’oiseaux, c’est le cas de la Russie. A l’inverse, si dans des zones comme la Dombe, on tue absolument tout ce qui naît, on devient un puits, c'est-à-dire un endroit où les oiseaux disparaissent.
C’est le fragile équilibre entre les sources et les puits qui détermine la plus ou moins bonne santé d’une espèce. Ainsi, même si ce qui se passe en France est relativement peu important à l’échelle d’une espèce, une modification de l’équilibre peut inverser défavorablement la tendance d’évolution d’une espèce. C’est pourquoi il faut quand même faire très attention.