voir la Nidification en France
Les Oiseaux nichent toujours à l'époque la plus favorable, où les aliments seront le plus nombreux et le plus aisément accessibles une fois les jeunes éclos. Presque tous les Oiseaux n'ont qu'une seule saison de reproduction par an (au cours de cette période, ils pourront pondre une ou plusieurs fois) ; cependant, il existe des contre-exemples, par exemple avec une espèce de sterne qui niche sur l'île de l'Ascension, dans l'Atlantique Sud, et qui se reproduit tous les neuf mois.
Cependant, bien que le printemps, avec ses jours qui s'allongent, soit le signal pour les oiseaux qu'il est temps de penser à se reproduire, la période de reproduction varie d'une espèce à l'autre et dépend également de conditions plus locale.
La saison de nidification peut commencer plus ou moins tôt dans un même territoire en fonction de la précocité du printemps, qui influe sur la quantité de nourriture disponible à un moment donné. Il peut y avoir pour certaines espèces d'un décalage possible d'un mois entre les années où le printemps est en avance ou en retard. Cependant en cas de coup de froid dans un printemps précoce tout peut s'arrêter et les couples peuvent même se défaire.
Le début de cette période de reproduction est également fonction de la latitude puisque le printemps est bien plus en avance dans le sud de l'Europe que dans le nord. Selon la latitude, des oiseaux d'une même espèce peuvent donc pondre une ou plusieurs fois. Ainsi les bergeronnettes printanières qui se reproduisent dans le sud de l'Espagne quittent leurs quartiers d'hivers pour nicher fin mars. Les bergeronnettes printanières de la sous-espèces de la Scandinavie pour leur part ne regagnent leur territoire que début juin, car un retour trop précoce leur serait désastreux. Pourtant ces deux sous-espèces hivernent dans les mêmes régions en Afrique.
La nature des proies capturées pour les oisillons détermine également le début de la saison de reproduction. Les oiseaux, comme les merles qui se nourrissent de vers de terre, commencent à se reproduire avant les oiseaux, comme les mésanges qui nourrissent de chenilles leurs petits, car la disponibilité des larves est plus tardive dans la nature. Quant au gobe-mouches gris il niche presque deux mois plus tard car il lui faut beaucoup d'insectes volants, qui apparaissent seulement à la fin du printemps.
Le nid est, pour de très nombreuses espèce, un abri dans lequel sont pondus les oeufs et élevés les petits. Il est bien plus élaboré chez les Oiseaux dont les jeunes sont nidicole, puisque ceux-ci resteront jusqu'à ce qu'ils soient emplumés et à peu près capables de se déplacer par eux-mêmes. Les Oiseaux dont les poussins sont nidifuges ne font qu'un nid rudimentaire, simple creux du sol (autruche) ou amas peu soigné de substances végétales (grèbes). Parfois il n'y a pas de nid du tout (engoulevent, Rapaces nocturnes, faucons). Les Passereaux bâtissent la plus grande variété de nids que l'on puisse imaginer. Les plus évolués font des nids souvent remarquables par leur complexité (cas des tisserins). Des nids collectifs existent (républicain d'Afrique). Les matériaux utilisés pour la confection du nid vont des matières végétales (fibres, feuilles, tiges, écorces, graines, branches) à celles d'origine animale (crins, laine, morceaux de peau, os) en passant par les déchets de l'industrie humaine (papiers, chiffons) et les minéraux (cailloux, carapaces de Mollusques). Les Oiseaux nichent isolément (rouge-gorge) ou en colonies (corbeau freux).
Les oeufs sont pondus en l'intervalle de vingt-quatre heures, mais parfois davantage : deux jours chez les cigognes et les grues, de quatre à cinq chez le gypaète. La ponte n'a généralement lieu qu'à un moment déterminé de la journée. Le nombre d'oeufs pondus est à peu près constant chez certaines espèces : un (manchot empereur), deux (pigeons), trois (sternes), quatre (pluviers).
L'incubation (réchauffement de l’œuf indispensable à la croissance de l'embryon) est réalisée par le contact de la paroi abdominale de l'oiseau couveur avec la ou les coquilles. D'une façon très générale, les oiseaux couveurs (femelle, mâle, parfois les deux) ont une ou plusieurs " plaques incubatrices ", zones de peau où les plumes tombent sous l'influence d'une hormone. Ainsi l'oiseau peut-il transmettre aisément sa chaleur corporelle aux oeufs. Les plaques incubatrices manquent chez certains oiseaux (fous) qui couvent avec les palmures de leurs pattes. L'incubation a une durée minimale de 10 jours (quelques espèces) et maximale de 81 jours (albatros royal). Deux groupes d'oiseaux ne couvent pas leurs oeufs : ce sont les parasites (le coucou et quelques Passereaux) et les mégapodes, qui édifient des monticules de matières végétales dont la fermentation dégage la chaleur nécessaire au développement des oeufs qui y sont enfouis.
À l'issue de l'incubation, le jeune Oiseau éclôt, soit nu (ou presque), aveugle (ou non), incapable de survivre sans l'intervention de ses parents (on l'appelle dans ce cas oisillon ou nidicole), soit couvert de duvet, capable de marcher ou de nager, l'oil ouvert (c'est un poussin ou nidifuge). Sont nidifuges les jeunes Galliformes(perdrix, faisan.), pluviers (vanneaux), grèbes, plongeons, anatidés (canards, oies, cygnes), Gruiformes.
 
Photos d’une couvée