Couche géologique

La phase d’exploration

 

Les géologues constituent la première équipe dans la phase d’exploration. De la surface, ils étudient tout d’abord les couches sédimentaires pour déceler des faciès favorables à la formation de pétrole puis des structures susceptibles de créer des réservoirs. Ils préparent le travail de l’équipe suivante : les géophysiciens.

Le principe de la géophysique est d’envoyer des ondes dans le sous-sol, et d’« écouter » celles qui reviennent au moyen de nombreux capteurs, dans le but d’établir une carte précise du sous-sol : il faut identifier les différentes strates, leur nature et leurs propriétés. A ce stade-ci, on obtient déjà une première estimation de la forme du réservoir, et donc de son volume, donnée importante pour estimer la quantité de pétrole présente.

Il est à noter que la géophysique a connu d’importants progrès au cours des dernières années, en introduisant l’imagerie 4D dans son arsenal de mesures. On est maintenant capable non seulement de connaître la géométrie du réservoir, mais aussi de connaître son évolution au cours du temps !

Après le passage des géophysiciens, il est temps de vérifier ce qui ne sont encore que des hypothèses : les foreurs arrivent.

Un RIG de forage en Indonésie

 

En accord avec les résultats des géologues et des géophysiciens, des forages sont réalisés à des endroits très précis. Des carottes sont prélevées pour analyser la perméabilité, la porosité ou encore la quantité volumique de pétrole présent. C’est dans le domaine du forage que les innovations technologiques les plus importantes ont été faites : il est maintenant possible de forer horizontalement pour suivre au plus près la géométrie du réservoir. De plus, les foreurs ont acquis une précision chirurgicale : par exemple sur le gisement de Dalia en Angola, les puits réussissent à suivre des couches productrices de quelques mètres d’épaisseur parfois, et ceci à 1500 mètres de profondeur sous 2500 mètres d’eau !

Bien évidemment, les équipes de géologues, de géophysiciens et de foreurs ne sont pas cloisonnées, elles travaillent toutes plus ou moins en même temps. Tout leur travail permet de préparer l’exploitation future, en estimant la quantité de pétrole récupérable, ce qui représente une donnée importante pour notre controverse.

 

Suite de la visite : l’estimation de la quantité de pétrole récupérable