Le diagnostic
pré-implantatoire

       
Adam, le premier bébé médicament
   

 


        C’est aux Etats-Unis, à Denver, que le premier bébé médicament est venu au monde. Adam a vu le jour en 2000 et a permis à sa sœur aînée Molly, d’obtenir une greffe compatible.

La petite Molly est atteinte d'une maladie génétique (l'anémie de Fanconie) avec insuffisance de production des éléments de la moelle. Les gènes responsables de cette maladie sont connus. Un diagnostic préimplantatoire est donc possible pour éviter qu'un enfant à naître soit de nouveau atteint de cette affection. A la troisième tentative, nombre d'embryons étaient indemnes de la pathologie et les biologistes ont pratiqué parmi ceux-ci un test supplémentaire afin de placer en priorité dans l'utérus maternel les embryons qui, de plus, étaient susceptibles de se développer en bébés immunologiquement compatibles avec Molly. Cette dernière ne disposait de fait pas de donneur non apparenté et avait besoin d'une greffe de cellules pour survivre.

A la naissance d'Adam, l'enfant ainsi obtenu, le sang de cordon a été prélevé, c'est-à-dire le sang du placenta, dont on a isolé les cellules souches hématopoïétiques pour les transférer à Molly, laquelle est actuellement en rémission complète.

Adam est né pour lui-même, ses parents voulaient un enfant, si possible qui ne soit pas affecté de la maladie dont souffre Molly. Un diagnostic préimplantatoire est effectué. En outre, Adam est le moyen de mettre en rémission Molly, « ce qui ne semble pas particulièrement immoral. » d’après Axel Kahn lors de son intervention devant le Sénat.