Institutions et naturopathes
Les relations sont ici naturellement à sens unique, les institutions assurant qu’elles s’appuient sur des études fiables. Les naturopathes sont à la demande d’un débat public, et demandent à être entendus, et ont l’impression que l’égalité n’est pas respectée, sachant que ce qu’ils ont à offrir n’a aucun intérêt économique. Pour anecdote, T. Souccar n’a reçu aucune réponse de la part de l’Académie de Médecine, à sa demande de débat public médiatisé.
Les institutions ont pourtant un rôle d’arbitre, et on a l’impression qu’elles se dégagent de ce rôle du moins publiquement. Il est cependant très difficile de savoir si les institutions refusent le dialogue public car elles ont peur d’être mis en défaut, ou si elles estiment que les études sur lesquelles elles ont tiré leurs décisions sont suffisamment étayées pour qu’un tel dialogue soit inutile.
On peut comprendre une certaine déception de la part des naturopathes qui espéraient trouver dans les institutions une oreille à leurs revendications. Les institutions apparaissaient en effet comme l’interlocuteur privilégié des naturopathes, afin que le débat ne soit pas clôturé par la popularité supérieure de l’une ou l’autre des parties.