Skip to main content.   

Introduction générale (2/2)

L'évolution de la sensibilité au risque dans une controverse technique

les risques liés à la fusion nucléaire

3. Politisation d'un problème technique


Lors de cette mise en forme du social, les études de définition, les études détaillées et de conception, ainsi que le déploiement de l’ingénierie sur le site – c’est à dire l’évaluation officielle du risque et des enjeux - relèvent du passé. Ceci bouscule notre compréhension de la peur du risque : il n’est plus dû à une absence de solution face au risque, puisque les solutions sont là au moment du débat, et sont testées. 

Ce problème social est donc autonome et nécessite un traitement propre et particulier. C’est ce qui conduit la population à qualifier le débat public, notamment, de « faux débat » : le fait que les études préalables soient déjà faites, et n’émanent que d’un organisme, rend le débat complexe : ont-ils un poids sur les décisions de CEA ? De l’Etat ? Le débat est-il seulement informatif ? Non : la controverse tend seulement à être cadrée, par le CEA et l’Etat, et c’est là que le problème se politise vraiment. Les débats alors menés visent non plus à trouver des solutions techniques mais à les rendre socialement acceptables, processus qui est régulé directement par l’Etat, dont le devoir est aussi de protéger la population des risques collectifs. La politisation du problème technique apparaît donc toute naturelle mais rajoute une dimension au problème.

    Figure : Cartographie des relations entre acteurs le long du débat


    fzeef

^ Revenir en haut de la page ^

4. Dynamique de la controverse sur la fusion nucléaire


C’est donc sur cette dynamique de problématisation technique et de plongée dans la sphère politico-sociale que s’est construite l’étude de cette controverse.  

^ Revenir en haut de la page ^