CNRS Recherches polaires (Origine de la controverse)
« La fin brutale des glaciations : une nouvelle hypothèse alimente le débat sur le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique » est le titre de la brève, postée le 29 Octobre 2007, qui nous a lancé dans l'aventure de cette controverse. En effet, son en-tête présente une apparente controverse sur l'explication de la fin des glaciations :
« L’histoire climatique de la Terre est marquée par des alternances entre périodes glaciaires (froides) et périodes interglaciaires (chaudes). Si des théories expliquent le phénomène cyclique de réchauffement et de refroidissement de la planète, les scientifiques n’ont toujours pas élucidé la rapidité avec laquelle ces grandes variations climatiques interviennent. En proposant une nouvelle hypothèse, des chercheurs américains suscitent une controverse sur l’impact climatique réel des gaz à effet de serre. »
CNRS Recherches polaires est un site de vulgarisation scientifique destiné à éclairer « un large public sur l'actualité de la recherche polaire internationale publiée dans les journaux scientifiques ». Il a été créé dans le cadre de l'API. (cliquez pour en savoir plus)
Le site est constitué d'un ensemble de brèves, rédigées par une équipe de chercheurs du CNRS ou de laboratoires affiliés.
Contenu de l'article
Les théories explicatives des cycles de glaciation se basent généralement sur la théorie astronomique de Milankovic, qui n'est cependant pas suffisante pour expliquer la brutalité à laquelle une période glaciaire peut prendre fin. Des chercheurs américains proposent l'hypothèse suivante : l'isolation de l'arctique due à une extension des couches de glace entraîne des convection océaniques qui seraient à l'origine du réchauffement de la surface de l'océan et ainsi de l'atmosphère. Cette augmentation de température entraînerait une fonte des glaces, qui diminuerait l'albédo : plus de chaleur solaire serait absorbée par les océans et la terre, ce qui contribuerait encore plus à réchauffer l'atmosphère.
Ludovic Hamiaux, rédacteur du site spécialisé en géologie, note que ces propositions sont intéressantes, mais ne prennent pas en compte le rôle des gaz à effets de serre, et notamment le CO2 et le méthane, et c'est sur ce point que porte la controverse : Valérie-Masson Delmotte, chercheuse française, aurait critiqué l'absence du rôle joué par le CO2 dans cette hypothèse sur le site Real Climate ; en effet, d'après ses travaux en collaboration avec le Laboratoire de Glaciologie et de Géophysique de l'Environnement, le CO2 serait responsable au moins pour moitié dans le réchauffement.
L'article se conclue sur des questions ouvertes : la Terre connaîtra-t-elle un nouvel âge de glace? La Terre se réchauffe à un rythme qui inquiète les scientifiques ... Les connaissances sur les variations climatiques permettra de mieux cerner l'impact des GES d'origine humaine sur le climat actuel.
Suite du parcours :