Dès le lancement du projet, le journal 20 minutes parle d'un centre commercial intégré dans le projet en août 2006.

Octobre 2006 : le président J-M. Aulas parle de " sportainment " (mélange du sport et du divertissement) pour décrire l'objectif de la construction du nouveau stade de l'Olympique Lyonnais. Ceci s'inscrit dans la volonté générale de placer le stade sous le signe de la multifonctionnalité et du lieu de vie, et justifie la forte probabilité qu'il y ait un centre commercial dans le projet OL Land. Le 23 Octobre, le Progrès explique que " le projet butait jusqu'alors sur un problème de surfaces commerciales indispensables à la viabilité du projet, qui sont pour l'instant limitées à 5 000 m2. Une partie du problème semble s'être débloquée quelques jours plus tard avec A.Landais, propriétaire de trois magasins Leclerc dans l'Est de Lyon. Son projet d'extension (25 000 m2) d'un magasin accolé au site du futur OL Land à Décines avait été refusé à deux reprises par la CDEC (cf article sur les obstacles administratifs). En réaction, il avait déposé un recours contre le projet du Carré de Soie, le paralysant par la même occasion. Des négociations se sont alors lancées pour qu'Alain Landais annule son recours. En contrepartie, il intégrerait le projet OL Land. Reste désormais à modifier le PLU (plan local d'urbanisme), déposer un permis de construire, étendre la ZAC (zone d'aménagement concerté) et, surtout, convaincre la CDEC du bien-fondé de ce nouveau projet commercial situé à quelques encablures du Carré de Soie. "

Novembre 2006 : le 25 du mois, Le Progrès publie un article entièrement consacré au dossier très politique du centre Leclerc, dans lequel la journaliste souligne le fait que le stade de Lyon ne se fera pas sans le centre commercial qui est une source de revenus non négligeables. De son côté, A. Landais est aussi séduit par le projet, d'autant plus que sa proposition de construire un centre commercial à Décines vient d'être une nouvelle fois rejetée par la CDEC. Il reste à convaincre les opposants les plus durs à l'implantation d'un hypermarché de changer d'avis : cependant, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon semble avoir mis de l'eau dans son vin. Dans un communiqué, elle déclare que " l'implantation des installations sportives - stade et complexe d'entraînement - n'est économiquement possible que si elle est adossée à un espace de loisirs et à un complexe commercial, complétés par un ensemble immobilier de bureaux et hôtels ". Ce projet, écrit la CCI, " doit être envisagé dans son ensemble ". Un problème concret réside également dans la vente d'alcool à travers la loi Evin (voir article sur les obstacles à l'implantation d'un centre commercial). Or si à l'avenir, un hypermarché s'implantait sur le site de Décines et qu'il se retrouvait englobé à l'intérieur du grand stade, cela pourrait poser de nombreux problèmes au regard de la réglementation. Faudra-t-il changer la loi ?

Février 2007 : A. Landais pose un recours à la CNEC (commission nationale d'équipement commercial)..

Juillet 2007 : la CNEC autorise la création d'un centre commercial sur le site du Grand Montout. De plus, les élus communautaires votent la semaine suivante la résolution que leur présente Gérard Collomb concernant la révision du plan local d'urbanisme (PLU) sur le territoire de la commune de Décines-Charpieu. Une concertation est alors programmée entre le 1er octobre et le 19 décembre, procédure qui sera ensuite complétée par des réunions dans les communes concernées et le dépôt d'un dossier ouvert à tous dans les mairies et au siège du Grand Lyon. Toutefois, cette révision du PLU ne concerne que le site du Grand Montout proprement dit, et non les voies d'accès qui seront nécessaires pour desservir ce stade devant accueillir pas moins de 60 000 spectateurs. Une autre révision du PLU sera donc nécessaire après la réalisation des études commandées sur ce sujet.

Janvier 2008 : Dans le Progrès du 22 Janvier, il est écrit que Gérard Collomb a désormais les mains libres pour demander l'ouverture d'une enquête d'utilité publique pour le OL Land, projet qui ne comporte plus le centre commercial jusqu'ici prévu sur le site ABB. " Les terrains concernés sont classés au Plan local d'urbanisme opposable en secteur à vocation industrielle, ce qui ne permet pas de construire un centre commercial en l'état du droit des sols " a expliqué Guy Claisse, vice-président du Grand Lyon. Un autre projet n'est pas exclu.

Octobre 2008 : Les partenaires du projet OL Land signent un accord. Le projet devient un élément de développement de l'Est Lyonnais. Seulement, hormis OL Store, la surface commerciale semble passer à la trappe.

Février 2009 : Retour de la polémique : le Grand Stade pourrait finalement inclure le centre commercial Leclerc. De source autorisée, l'argumentaire formulé contre le projet de centre commercial " ne tenait pas ". Le Conseil d'Etat rendra son avis ensuite, en suivant probablement les conclusions de son rapporteur. Conséquence : le projet de Leclerc à Décines est loin d'être abandonné. Les terrains ABB appartenant déjà à Alain Landais, il lui restera à faire lever la contrainte des sols, s'il désire toujours continuer son projet. Une révision du PLU devrait être à même de le faire. Cependant, des techniciens du Grand Lyon rappellent qu'il existe un préalable : " il faut d'abord qu'on finalise le Schéma Directeur d'Urbanisme Commercial. Il est en cours de révision, et c'est lui qui préconisera les secteurs où devra être révisé le PLU. " Mais là encore, le chemin risque d'être long, car les opposants ne manquent pas de vérifier l'arsenal juridique pour continuer leur combat. Ils rappellent que le maire de Décines n'a aucun intérêt à rendre constructibles ces terrains : " Il vient de lancer la rénovation du centre-ville de Décines qui prévoit des petits commerces et comme grande surface de la ville, un Intermarché au rez-de-chaussée de la ZAC de la Fraternité " confie Franck Buronfosse, de l'association Carton Rouge. " Et OL Land et le centre commercial Leclerc, c'est interconnecté " rajoute-t-il. Le 26 Février, le maire de Décines se prononce donc logiquement contre le projet. Mais l'Olympique lyonnais ne rentre pas dans ces détails, et préfère marteler le message suivant : " L'OL Land n'a pas de centre commercial. S'il se fait, c'est à côté. Ce sont deux projets dissociés. Qu'Alain Landais fasse son centre ou pas, notre dossier avance. Son centre ne nous concerne pas et est indépendant du Grand Stade. Cela n'influe pas. L'association Carton rouge dit ce qu'elle veut. Le Grand Stade peut vivre tout seul ". En attendant, certains acteurs en viennent même à dire que la donne pourrait bientôt être la suivante : que ce centre ait désormais plus de chances de se faire que le Grand Stade.

Voici un extrait d'une interview de Oliver Frérot, directeur général de l'Agence d'urbanisme pour le développement de l'agglomération lyonnaise, sur les nouvelles étapes administratives (SDUC et révision du PLU) par lesquelles doit passer le nouveau projet :

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