Nous venons de voir (LEIN VERS PAGE PRECEDENTE) sur les exemples de BANCOSOl et SEWA qu’en fonction du modèle de fonctionnement de l’IMF, l’implication des populations locales varie. Ainsi, l’organisation même d’une IMF impose une certaine réalité, une certaine conception du rôle que les populations locales jouent en tant qu’emprunteurs.
De manière encore plus générale, nous allons maintenant voir que les paradigmes institutionnalistes et welfaristes portent en eux une véritable conception de l’emprunteur modèle, de son comportement et de la place qu’il doit avoir dans le fonctionnement global, ainsi qu’une vision du développement bien particulière.
Ces a priori idéologiques sont la plupart du temps sous-jacents et assez peu discutés. Cependant, ils peuvent transparaitre parfois dans l’auto-description d’une IMF (sur son site internet par exemple), ou encore dans certains articles académiques (Morduch et Mayoux, deux économistes au cœur du champ académique).
Nous vous proposons de confronter ces deux idéologies grâce à un tableau. Les deux angles de vues sont donc une certaine vision du développement d’une part, et une certaine conception de l’emprunteur d’autre part.
| INSTITUTIONNALISTES | WELFARISTES |
CONCEPTION DU DEVELOPPEMENT |
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VISION DE L’EMPRUNTEUR |
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Vous avez atteint le niveau le plus profond de la controverse que nous avons exploré. Vous avez pu vous rendre compte, d’abord en regardant de près l’implication des populations dans SEWA et BANCOSOL, puis grâce au tableau ci-dessus vous avez pu comparer les deux idéologies qui s’affrontent derrière les arguments défendus par les économistes.
Il est maintenant temps de livrer la synthèse de la controverse.