Un marché prometteur ?

Depuis le traité de Montréal en 1988, visant à réduire les émissions de gaz nocifs pour la couche d’ozone, seuls les pays en développement (appelés de manière plus officielle non-Annex 1 Countries depuis le protocole de Kyoto) sont autorisés à produire du liquide réfrigérant HFC-22 (le CFC, la substance principalement utilisée auparavant dans ce secteur de marché, ayant été définitivement bannie de l’industrie des fluides réfrigérants). La demande en réfrigérant étant croissante et le nombre de pays autorisés à utiliser le gaz HFC-22 peu nombreux, la demande est grande. Nous sommes en 1996 et l’usine chimique Fenyui Industries décide alors de se lancer dans la production de liquide réfrigérant.


Que produit l’usine ?

L’usine produit du gaz HFC-22, servant pour tous les systèmes de réfrigération. Cependant, cette production engendre aussi la création d’un autre gaz, le HFC-23, à fort effet de serre. Il est 11 700 fois plus nocif que le CO2. Le but est alors de diminuer le ratio w = HFC-23/HFC-22 afin de limiter la production de ce gaz. Avec une installation récente, ce ratio peut descendre jusqu’à 1%. Le HFC-23 sera alors en partie revendu, alors que le reste sera rejeté dans l’atmosphère, ce qui nuit gravement à l’environnement.

Waste Ratio

Le gaz HFC-23 : un déchet ou une aubaine ?

Rejetant un gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’usine Fenyui Industries s’intéresse au protocole de Kyoto. Même si la Chine n’est pas affectée par la réglementation mise en place (pays qualifié de “non-Annex” par l’ONU), l’usine peut jouer un rôle dans le marché carbone. En effet, en tant que grande productrice de gaz HFC-23, elle est susceptible de générer des crédits pour le marché carbone en détruisant le HFC-23 au lieu de le rejeter. L’usine découvre alors un moyen de transformer ses déchets en argent…


Avant-propos Qu’est ce donc que le marché carbone ?