La surveillance gouvernementale désigne le captage de données sur la vie personnelle des utilisateurs par des institutions telles que la police ou les services secrets.
C’est un tout autre point de vue général de cette controverse que celui de la surveillance gouvernementale. Les acteurs à ce niveau sont encore une fois bien sûr les utilisateurs, mais aussi le gouvernement, représenté par notamment la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), mais aussi les services de renseignements (police, services secrets).
Les réseaux sociaux sont une mine d’informations pour le gouvernement, la police ou les services secrets: ils peuvent grâce à ces premiers obtenir une quantité impressionante d’informations sur la vie personnelle des utilisateurs. Comme le disait A. Türk (président de la CNIL):
« Les policiers ne comprennent pas pourquoi les jeunes se plaignent d’être fichés dans des systèmes informatiques comme STIC ou Edvige, qui contiennent en fait assez peu de choses, alors qu’on pourrait en apprendre dix fois plus sur eux en consultant leurs profils et leurs blogs, où ils déballent toute leur vie privée. »
Heureusement, ces services n’ont pas directement accès aux informations: ils ne peuvent que les réclamer aux réseaux sociaux, qui se réservent le droit de fournir l’information à un tiers (cela fait partie du contrat qu’accepte l’utilisateur lors de son inscription).
Il est difficile d’évaluer le risque et le niveau de surveillance qui existe au niveau gouvernemental, puisque tout ce qui se fait est en règle générale secret, mais il semble cohérent qu’il y ait bel et bien un risque fort d’exposition, et l’utilisateur moyen ne s’en rend pas forcément compte.