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Un phénomène déjà critiqué au Japon

En avril 2011, le journaliste de l’Express Mathieu Gaulène  met en avant des faits inquiétants concernant la sous-traitance au Japon, phénomène qui pourrait tenir une part de responsabilité dans la catastrophe de Fukushima :

  • Au Japon, environ 80% des travailleurs du nucléaire sont des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise.
  • Les sous-traitants japonais effectuent pour quelques jours ou quelques semaines seulement les tâches les plus dangereuses au cœur des centrales nucléaires.
  • Les sociétés de sous-traitance dans le secteur du nucléaire sont souvent détenues par les yakuzas, la mafia japonaise.
  • On trouve sur le site de l’ANPE Japonaise des offres d’emplois pour travailler pour trois mois à la centrale de Fukushima. Le descriptif est sommaire : « tâches d'inspection, d'électricité et de soudure. Aucun diplôme, aucune qualification ni aucune expérience n'est exigé ». Le salaire est de 83€ par jour.
  • En 2003, la centrale de Fukushima Daiichi allait jusqu'à recruter des sans-abris dans les parcs de Tokyo.

 

 

Source de l'image http://www.20minutes.fr/article/787326/surete-nucleaire-france-inspections-asn-sont-elles-efficaces

 

Le secteur de la sous-traitance nucléaire au Japon est donc gouverné en partie par la mafia et répond par conséquent bien plus à une logique pécuniaire que de sûreté. Ce secteur emploie en conséquence des ouvriers sous qualifiés, phénomène qui est peut être en partie responsable de l’accident de Fukushima.