Ce qu’il faut comprendre c’est que pour les agriculteurs il n’y a pas de contrôle par rapport au seuil des 50 mg puisque c’est impossible à contrôler .Philippe Martin
Les agriculteurs ne sont pas tenus pour seuls responsables de la qualité de l’eau. Ils se doivent en revanche de mettre en place des mesures et des bonnes pratiques qui garantissent une pollution la plus faible possible.
Ce qui est contesté la plupart du temps, c’est les mesures très standardisées, notamment le fait que pour certains agriculteurs, on ne leur propose rien d’autre qu’une conversion obligatoire ou pas à l’agriculture bio Philippe Martin
Cette critique reste un argument fort des défenseurs de l’agriculture conventionnelle. Beaucoup d’agriculteurs ne se reconnaissent pas dans l’agriculture biologique et ne souhaitent donc pas y adhérer.
[En agriculture conventionnelle] il y a plein de gens qui font des choses très bien mais qui sont pas bio parce qu’il utilisent un peu de pesticides. On s’est dit qu’il faudrait inventer une troisième voie auquel les bios, et non bios pourraient souscrire.Antonin Pépin
L’objectif de la FNE était de sortir d’une opposition bio contre non bio. Pour cela, elle a mis en place d’autres critères de distinction des pratiques de cultures. L’agriculteur doit adopter un certain nombre de mesures ( 10 par exemple) mais il est libre de choisir les mesures auxquelles il s’engage. Cela laisse une grande autonomie à l’agriculteur tout en valorisant ses actions de protection de l’environnement.
Pour les cultures l’autre modèle envisageable, c’est la diversification des cultures, pour l’élevage, c’est un élevage lié au sol. Antonin Pépin
La FNE souhaite néanmoins une réflexion plus globale sur la problématique de l’agriculture afin de régler le problème. La diversification des cultures offre deux avantages. La récolte de l’agriculteur est ainsi moins soumise à l’aléa climatique. Si les conditions météorologiques ne sont pas favorables à une culture, elles le seront pour les autres. La rotation des cultures permet aussi de ne pas épuiser les sols et de les recharger naturellement en azote.
En ce qui concerne l’élevage, la FNE s’oppose à un élevage centralisé en Bretagne. Elle prône une répartition plus homogène des élevages. Cela permettrait de disposer de lisier sur place. On éviterait ainsi le transport de ce lisier de la Bretagne vers un autre lieu en France et l’on soulagerait la Bretagne de la pression de pollution aux nitrates qu’elle subit.
Le plus intelligent est de combiner les deux : il peut y avoir un apport organique[...] et un ajustement par l’engrais minéral Philippe Eveillard
L’agriculteur ne peut pas se passer de fertilisation. Cependant, celle ci ne doit pas être réalisée n’importe comment. Les professionnels du secteur offrent ainsi des solutions pour que les apports d’azote correspondent exactement aux besoins de la culture. Ici Philippe Eveillard souligne le fait que l’on peut apporter de l’azote de deux manières différentes -organique avec le fumier et minéral avec les engrais- qui permettent de s’adapter aux besoins de la plante.