Odilon a eu 2 ans ! Il marche et commence à parler ! La communication avec lui devient donc plus facile. Odilon Cependant, Odilon est un petit polisson ! Il fait beaucoup de bêtises…
Odilon fait une colère… Comment réagissez-vous ?
La parentalité positive est souvent pratiquée par les adeptes du maternage intensif. Celle-ci prône l’éducation non violente, en évitant cris, fessées, menaces et punitions. Floriane, sur son blog Parents Naturellement, explique les bases de cette éducation [1] : « Elle considère l’enfant comme un être intrinsèquement et naturellement bon. » Cet élément est la fondation de l’éducation positive : l’enfant ne souhaite pas faire le mal. Un enfant ne fait pas une colère pour manipuler ses parents ou par provocation, mais parce qu’il ne sait pas encore gérer ses émotions. « L’enfant a beau être un être immature, c’est une petite personne à part entière qui mérite d’être traitée comme telle. Et cela passe en premier lieu par le respect. » Nous sommes, selon Floriane, dans une société où l’adultisme règne. Ce mot, créé par un professeur du Michigan, désigne « tous les comportements et les attitudes qui partent du postulat que les adultes sont meilleurs que les jeunes, et qu’ils sont autorisés à se comporter avec eux de n’importe quelle manière, sans leur demander leur avis. » Certains comportements sont admis avec des enfants, mais pas avec des adultes (critiques, réprimandes…) La parentalité positive prône le fait qu’un enfant doit être respecté en tant que personne : il doit être traité comme on souhaite être traité. « Notre rôle d’adulte est de l’aider, de l’accompagner dans ses apprentissages, mais certainement pas de le « dresser » pour qu’il arrête de « faire des bêtises » ou des « caprices » ! »
Les adeptes de la parentalité positive soutiennent le fait que le parent n’est qu’un accompagnateur de l’enfant dans son apprentissage. L’enfant doit apprendre par lui-même à ne pas faire de bêtises et apprendre à gérer sa colère seul, avec ses parents pour l’aider et l’accompagner. Les parents qui choisissent ce mode d’éducation ne cherchent pas à accélérer le développement de leur enfant. Ils adaptent leurs attentes au stade de développement de l’enfant : il est, selon eux, normal qu’un enfant de 2 ans cherchent à attraper et toucher les objets qui l’entourent. Les parents adeptes de parentalité positive pensent que c’est à eux d’adapter l’environnement où évolue leur enfant à lui, et non pas à l’enfant de s’adapter (car il ne peut pas le faire.) Arnaud Riou, auteur et comportementaliste explique pour L’Express : « L’enfant violent, agressif ou irrespectueux est un enfant qui n’a pas été écouté, entendu, qui ne se connaît pas. » [3] Selon lui, une colère n’est pas le résultat d’un caprice, mais d’un manque de communication entre lui et ses parents. Les préceptes de parentalité positive poussent les parents à tenter de comprendre ce qui ne va pas, et à résoudre le manque ressenti par l’enfant, Mais ce type d’éducation est souvent considéré comme laxiste. La psychanalyste Claude Halmos, par exemple, estime que l’éducation doit comprendre une part d’autorité de la part des parents. Elle a exprimé son opinion dans Le Figaro : Dans L’Express, elle dit : « Ces parents fantasment l’idée d’une enfance merveilleuse, telle que eux auraient voulu avoir. Or, on oublie que l’éducation ne sert pas juste à faire une ‘belle’ enfance mais à préparer à la vie future. Un enfant a besoin d’un cadre pour être épanoui. Il n’y a rien de malveillant dans le conflit » [3] Les parents adeptes de l’éducation positive n’ont selon elle pas les effets souhaités par les parents. Colères et frustrations ont un rôle à jouer dans l’apprentissage de l’enfant, et vouloir les empêcher ne serait pas productif.
[1] « La Parentalité positive : c’est quoi au juste ? ». Parents Naturellement (blog). 24 mai 2017. Disponible sur http://parents-naturellement.com/parentalite-positive-definition/. [Consulté le 14 juin 2018]. [2] Delphine Bancaud. « L’éducation bienveillante, véritable avancée ou concept fumeux ? » 20 minutes. 16 mars 2017. Disponible sur https://www.20minutes.fr/societe/2027015-20170316-education-bienveillante-veritable-avancee-concept-fumeux. [Consulté le 12 juin 2018]. [3] Leslie Rezzoug. « Les Limites de l’éducation positive ». L’Express. 23 mai 2018. Disponible sur https://www.lexpress.fr/styles/enfant/les-limites-de-l-education-positive_2009074.html. [Consulté le 13 juin 2018].
Le laisser pleurer Chercher à comprendre pourquoi il a réagi comme cela Le gronder et le punir