Les VEHR – véhicules électriques hybrides rechargeables (plus volontiers appelés PHEV – plug-in hybrid electric vehicles dans le secteur automobile) constituent pour les constructeurs automobiles un vecteur efficace de réduction des émissions de CO2 du trafic motorisé : ils sont rechargés avec des énergies renouvelables et récupèrent l’énergie lors des décélérations ; en ville et sur de courtes distances, ils peuvent rouler en mode 100% électrique sans émission de CO2. Ils auraient un rôle important de transition à jouer dans l’attente de la généralisation du véhicule tout électrique qui doit s’amorcer dans les années 2030. Mais pointés du doigt par des associations environnementales, les VEHR sont dénoncés comme « faux électriques ». Les valeurs officielles de consommation de carburant des VEHR annoncées par les constructeurs (évaluées dans le cadre de procédures d’essai normalisées ou cycles d’essai dont les plus courants sont la Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure – WLTP et le New European Driving Cycle – NEDC) rendent-elles compte de la consommation réelle et de l’autonomie réelle des véhicules ? Plusieurs études montrent que les promesses des constructeurs ne sont pas tenues. L’usager est-il en question ? Faut-il, pour optimiser la consommation en énergie de ces véhicules, améliorer les connaissances en matière de mobilité électrique des conducteurs et les former à la conduite de ce type innovant de véhicules ? Constructeurs et auteurs d’études indépendantes s’accordent pour dire que l’utilisation du mode électrique est le plus faible s’agissant de véhicules d’entreprises ; les entreprises ne devraient-elles pas mettre en place des mesures incitatives pour modifier les comportements des conducteurs ? Ou finalement le véhicule électrique hybride rechargeable n’est-il qu’une « arnaque », comme l’affirme l’ONG Transport & environment, auteur d’une analyse des bases de données sur les émissions réelles des VEHR (real world emissions of PHEVs) ? Les aides et subventions publiques au niveau national et européen visant à soutenir le développement de l’usage des véhicules hybrides rechargeables doivent-elles être supprimées ?