Promotion 2015
Les chiffres du chômage qui augmentent, la mauvaise conjoncture économique, la France qui n’est pas favorable aux entreprises,… autant d’expressions avec lesquelles les médias vous assomment. Leur point commun : elles traitent d’enjeux économiques. Derrière tous ces enjeux se cachent néanmoins des tensions entre les économistes qui ne sont pas facilement accessibles aux non initiés en la matière. Les économistes nous donnent différents scénarios de sortie de crise – ou non – et abordent ses origines de différents points de vue, tantôt en faisant un rappel historique des autres krachs boursiers et de la manière dont ils ont été gérés, tantôt en mobilisant des modèles reposant sur une approche mathématiques qui avaient marché jusqu’à la veille de l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis…
L’économie semble donc être l’objet d’approches très variées qui vont influer beaucoup sur la sphère politique puisque les décisions des politiciens sont guidées par leurs conseillers économiques. Il conviendrait alors de penser que cette diversité des approches est due au fait que, selon les cursus, l’économie a été enseignée à côté de matières différentes, garantissant certaines formes de pluralisme, ou au contraire enseignée seule, puisqu’elle se suffit à elle même ; ou, par des professeurs aux profils et idéologies variables. Mais ceci sera respectivement nos deuxième et troisième parties.
Il faut avant tout s’interroger sur ce qu’est l’économie, puisque sa définition est l’objet de débats qui semblent être le microcosme de notre controverse. Puis nous montrerons que c’est un enjeu transversal, à la croisée des champs politiques, théoriques et économiques. Enfin, puisque pour certains acteurs, les problèmes que la discipline rencontrent sont liés à un manque de pluralisme, nous nous interrogerons sur cette dernière notion, plutôt complexe, que nous ne manquerons pas de définir.